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Les chemins de la mémoire en Périgord vert

Rédigé par Ludovic dans la rubrique Lieu de mémoireBrigade Rac

Commémorer au sens étymologique est se remémorer ensemble, tout en introduisant l’idée de dette et de reconnaissance envers les générations passées et les morts. Dans la mort, le soldat devient l’égal des chefs et ceci depuis 1915 où la France décide d’attribuer une sépulture à tous les morts de guerre.

Ces cérémonies doivent permettre aux jeunes générations quand cela est possible, de partager avec les acteurs ce que fut leurs doutes, leurs joies, leurs témoignages de cette période de l’histoire de France souvent réécrite par les vainqueurs en omettant de notifier certains faits pour les rendre acceptables par le plus grand nombre.
Si l’acte de commémoration a évolué en fonction des conflits et des décennies, il manquait une autre dimension, à savoir celle de l’implication personnelle. Ce fut le premier déclencheur.

 Monument dédié à la brigade Rac
Le second, fut lors de la parution de sa biographie sur Jean Moulin et de ses mémoires, Alias Caracalla aux éditions Gallimard, Daniel Cordier secrétaire et radio de Jean Moulin parachuté en France par les services secrets de la France libre. Il nous livre un témoignage riche sur le quotidien de la résistance, sa fragilité et ses ratés. Le parallèle a été rapidement trouvé entre cet ouvrage et celui de la brigade Rac, où Rodolphe Cézard unifia les réseaux de la résistance pour devenir à la fin de la guerre le 50ième RI constitué de 6500 hommes.

Si  Lyon eu l’idée d’un chemin de mémoire permettant à tout à chacun de découvrir la ville sur les traces de Jean Moulin, il m’a semblé logique de faire de même en Périgord vert. Si il souffre d’imperfections, il vous permettra toutefois de découvrir cette région en partant de Thiviers où tout a commencé, en passant par Jumilhac le grand, Sarlande,  Lanouaille, Payzac, pour finir au pont Lasveyras, soit 45 kilomètres de marche, point commun à l’ensemble des armées et aux mouvements de la résistance.

Alors bienvenue dans le Périgord vert, celui du temps des chemins blancs qui serpentaient à travers les plaines, entre les vallées profondes de l’Auvezère et de l’Isle, celui des sous bois où la résistance œuvrait entourée d’une végétation puissante.

Départ de la gare de Thiviers, passage devant l'hôtel Terminus puis le monument dédié à la brigade Rac, Nantheuil, les Bouilloux, Orage.  Cette première partie fut utilisée par les jeunes des classes 21 et 22 qui fuyaient le STO pour rejoindre la résistance. Nantheuil et Orage n'étaient pas un point de passage.




Orage au  pont de la Brugère. Le parcours en fonction de l'évolution cadastrale passe le plus souvent par des zones boisées.



La Brugère (demeure bourgeoise liée à la papeterie des Castilloux) au le Pont de Lavaud puis direction Saint Paul la Roche.



Saint Paul la Roche direction Jumilhac le Grand



Massif forestier avant Jumilhac le Grand entouré de prairies et de pommeries



Jumilhac le Grand, direction Sarlande



Sarlandelle



Sarlendelle , direction lac de Rouffiac



Rouffiac, Payzac puis Le pont Lasveyras




Le pont Lasveyras