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George Rougement - 12e Compagnie de la brigade Rac

Rédigé par Alain dans la rubrique Brigade RacPortrait

George Rougemont (extrait de l'ouvrage La brigade Rac)

C’est avec sa tenue militaire aux écussons du 50e que George Rougemont, démobilisé comme sergent, breveté chef de section en juillet 1940, arrive le 6 juin 1944 à la réunion de Clairvivre, où se trouvent Fontaine, Selvez, Violette et Tom. Il n’est en avance que de sept mois sur l’horaire pour porter ces écussons car le secteur Nord de la Dordogne, après avoir été brigade Rac, ne deviendra 50e R. I. que le 1er janvier 1945.

Quel est ce garçon d’allure militaire ?. Appelé classe 1930 au 8e Zouaves à Oran, il est démobilisé le 15 avril 1932 après un an de service avec le grade de sergent. Rappelé à la mobilisation de 1939, il part au front avec le 50e et doit être nommé sous-lieutenant à la veille des journées des 3, 4 et 5 juin 1940 où le régiment est durement éprouvé au sud d’Amiens. Sa nomination est restée dans les archives qui n’arriveront jamais à Périgueux.

Deux ans après, en 1942, il fait partie du groupe de Résistance de Hautefort, et, avec ses amis Pathounaud, chef de gare de Bouisseuilh, Maurice Roche, Coustilla, Jean Sage dit Zizi, de Cubas, Raymond Roger, de Saint‑Priest, il camoufle suspects et réfractaires, se spécialisant dans la fabrication des faux papiers.

Henri Gremillet, cheminot d’Epinal, recherché par la Gestapo, se cache chez lui à Saint‑Priest pendant plusieurs mois. En 1943, le groupe crée une société de façade « Les Genêts de Saint-Priest » qui sous le couvert du sport, a pour but de rassembler les jeunes des communes de Boisseuilh, Salignac, Saint‑Priest, Génis, Clairvivre et Cherveix‑Cubas, d’abord pour qu’ils se connaissent, ensuite pour les préparer à la lutte contre l’occupant.

A la réunion du 6 juin à Clairvivre, ils sont là, plus de cinquante. Il est décidé que ceux qui sont encore des légaux et peuvent rentrer sans danger le soir chez eux attendront leur convocation un jour prochain.

Quant aux autres, ils doivent rejoindre le camp Touzeau où ils commenceront à s’initier à la vie militaire sous la direction de Schalck et Ehrhardt, vétérans des chantiers de jeunesse qui combattent déjà depuis ,juillet 1943 avec le groupe « Alsace‑Lorraine » (Ancel du secteur Centre de la Dordogne). On sait le reste. Le capitaine Selvez monte à Curmont avec la 12e Compagnie à la fin juillet.

Il choisit Rougemont comme adjoint. Après le combat du Pizou, la 12e Compagnie toute entière accompagne son capitaine à sa dernière demeure, au cimetière de Clairvivre. Rougemont prend la parole et après avoir rappelé le héros qu’était Selvez et lu ses citations, se met au garde‑à‑vous et dit simplement :

"Mon capitaine, toute votre compagnie, à part ceux qui sont tombés à vos côtés, est ici présente. Nous vous vengerons".

Le 12e a tenu parole.

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  • Le combat du Pizou (lien)