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Tracts et journaux clandestins de la Résistance

Rédigé par Alain dans la rubrique Document et livre
 
Extrait du chapitre Histoire d'un journal clandestin de l'ouvrage La Guerre des Carrefours par Jacques Sapin, préface d'Alban-Vistel chef régional des F.F.I. et imprimé en 1945 . Le livre a été réédité en 2001 par les éditions BGA Permazel.
Histoire d'un journal clandestin
Deux jours après l'attaque et la destruction de l'imprimerie de la rue Viala (Lyon), il fut décidé par tous les survivants de continuer à faire paraître les journaux clandestins, ne serait-ce que pour honorer la mémoire des camarades disparus.

- Vous avez entendu Philippe Henriot à la radio ?
- Non !
- Il s'est vanté de la destruction de « l'imprimerie clandestine des journaux de la Résistance zone sud » et il a prétendu que les terroristes abattus étaient des malfaiteurs.
- Le salaud ! Si nous pouvions le tenir entre nos mains !
- Il faut reparaître...
- Dans huit jours au plus tard ...
 
Mazel rassembla toute l'équipe dispersée. Tous ne pensaient qu'à venger leurs morts et une lueur mauvaise passa dans leurs yeux quand on leur parla de l'éditorial de Philippe Henriot. Il fallait changer le mode de parution. Au lieu d'être concentrés en un même endroit, les différents services du journal seraient séparés et seul un lien de liaison subsisterait entre eux, si bien qu'un danger unique demeurerait : le transport du plomb, mais n'y aurait-il pas moyen de faire autrement ?.

Desgranges en cherchant trouve le système du cliché... si bien que huit jours après l'attaque, la publication des journaux suivants : Combat, La Marseillaise, la Voix de la Libération et Le Jeune Combattant, recommençait et jusqu'à la libération devait se poursuivre sans accroc.

Quatre exemplaires de feuilles clandestines imprimées en 1942



« Combien de temps devrons-nous encore supporter
les mensonges de Goebbels ?... »

Deux tracts, en allemand, distribué parfois de la main
à la main aux occupants.

L'auteur


Jacques Sapin (né en 1921) fut réfractaire au S.T.O. en 1942. Il intégra alors un réseau de résistance sous le pseudo de « Boule ». En juin 1944, après la tragédie de la rue Viala, il rejoignit le mouvement de libération nationale et reçu la mission de coordonner les différents services de presse clandestine.

Après la libération, malgré son jeune âge il  deviendra rédacteur du journal La Marseillaise.


Centre d'histoire de la Résistance et de la déportation à Lyon (Lien)


A lire également 

  • La vie de Jacques Sapin (lien
  • Lyon le 14 juillet 1942 (lien)