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Libération de Hiersac, Jarnac, Cognac et Saintes en septembre 1944

Rédigé par Alain dans la rubrique Brigade Rac, Libération 

L'article qui suit est extrait de l'édition numéro 5 du 10 septembre au 17 septembre 1944 du journal de l'A.S. Dordogne-Nord (Brigade Rac).


Après la libération d'Angoulême les troupes du Secteur-Nord entrent successivement à Hiersac, Jarnac, Cognac et Saintes.


Le Secteur-Nord de la Dordogne s'éloigne de plus en plus de ses bases primitives. Notre marche en avant est telle que nos vieux cantonnements du Nontronnais, que nous avons quittés depuis la bataille pour Périgueux ne sont plus que des souvenirs lointain.
 
Aujourd'hui, dans la Charente progressivement libérée par le Secteur-Nord, en opérations avec les F.T.P 18 de la Dordogne et de la Haute-Vienne, ce sont des villes et villages occupés pendant quatre ans par l'ennemi qui nous accueillent et nous doivent leur résurrection. 

Un dispositif en mouvement continuel :

A peine la ville d'Angoulême était-elle prise, que le 1er septembre des reconnaissances étaient poussées sur Hiersac, Jarnac et Cognac par nos bataillons, progressant d'une manière ininterrompue. Les ordres d'opérations se succèdent ; nos unités sont constamment en flèche ; les trains de combat demeurent soumis à de rudes épreuves.L'occupation des villages et de Cognac se fait sans coup férir. Nous nous emparons d'un canon de 75 D.C.A. en parfait état, sur le terrain d'aviation de Cognac.Partout, la population nous acclame, partout une floraison de drapeaux pavoise les maisons. 

Le 3ème bataillon contre 500 Allemands :

Dès le 4 septembre, le 3ème bataillon de la brigade Rac occupe Saintes, après quelques escarmouches.
Le dispositif de sécurité est mis en place. Cependant vers 16 h. 30, sur la Nationale 728, surgissent des camions ennemis transportant 500 Allemands fortement armés. Une violente bataille s'engage. Des renforts ennemis arrivent un peu plus tard. L'engagement dure jusqu'à 22 heures, pour reprendre dans la nuit, de une à deux heures. Les deux mitraillettes et les quinze F.M. du bataillon tirent sans discontinuer. Et c'est une sévère défaite pour les Allemands qui laissent sur le terrain dix morts, dont un officier. De plus 172 cadavres sont ramassés dans la nuit par les habitants requis. Sept camions restent entre les mains du 3ème bataillon. De notre côté, on déplore la mort héroïque de trois F.F.I. 


L'avance se poursuit :

Et tandis que l’état-major du Secteur-Nord s'installe à Cognac, avec les services, les unités prennent un nouveau dispositif en avant de Saintes, formant une ceinture qui, peu à peu, se resserre autour des éléments ennemis, acculés à la côte. La bataille de Charente se poursuit...