Rédigé par Ludovic dans la rubrique Brigade Rac
« La seule chose qui permet au mal de triompher est l’inaction des hommes de bien » Edmund Burk.
Le 5 avril 1945 près de Nancras, neuf jours avant l’attaque du camp retranché de Royan, dix-huit sections du 50ième se trouvent rassemblées. L’avant-veille, le lieutenant-colonel Rodolphe Cézard dit « Rac » âgé de 29 ans a reçu des mains du général de Gaulle, le nouveau drapeau du régiment.
A 16 heures, l’emblème apparaît avec sa garde, puis Rac présente le nouveau drapeau du régiment. Dans son discours il retracera succinctement l’histoire de ce régiment dont nous vous proposons par les documents présentés de redécouvrir.
Toutefois avant de clôturer cette brève introduction, cet article serait incomplet s’il n’était pas remémoré aux lecteurs ce que fut le 50ième RI à la fin de la guerre, car ce régiment n’était pas constitué seulement des trois bataillons Dupuy, Vieugot, Violette. Il intégrait :
- un état major constitué du bureau des effectifs, des renseignements et des opérations,
- un parc automobile de six cents véhicules,
- un réseau de transmissions,
- un service de renseignements,
- les corps francs, les sections spéciales de sabotage et de déminage,
- un groupe d’artillerie équipé des canons de 75 dont une artillerie divisionnaire,
- le petit Saint-Cyr, où les sous officiers passèrent leur brevet de chef de section,
- un service de santé comprenant des cars aménagés pour les urgences et des maisons de repos,
- les centres mobilisateurs installés à l’arrière,
- le service photographique,
- un journal régimentaire qui devint Forces française,
- l’aide à la population civile,
- un service social qui distribua secours et vivres aux familles,
- une musique de cents exécutants,
- les aumôniers,
- les sports,
- la fonderie de Ruelle pour la transformation des matériels,
- une comptabilité de campagne,
- un camp de prisonniers,
- et pour terminer la mission Alexander,
soit au total :
- cent vingt officiers,
- cinq cents sous-officiers,
- quatre milles hommes qui participèrent à a libération des départements de la Dordogne
et des Charentes, puis six milles le jour du débarquement.
- deux cent cinquante deux morts, où une cérémonie se déroule chaque année à Thiviers.
Vous comprendrez avec ces quelques lignes, qu’il est aisé de faire un parallèle entre ces deux hommes qui ont unifié les mouvements de la Résistance, Jean Moulin et Rodolphe Cézard.