Rédigé par Alain dans la rubrique Brigade Rac, Portrait
Rodolphe Cézard est né à Hayange, petit bourg voisin de Metz, en Lorraine, annexée le 3 janvier 1916.
Rodolphe Cézard est né à Hayange, petit bourg voisin de Metz, en Lorraine, annexée le 3 janvier 1916.
Quelques semaines plus tard, quand on pousse son petit lit à côté de la fenêtre ouverte, il est bercé par une rumeur sourde, surtout par le vent du sud : c'est la canonnade intense de l'enfer de Verdun, la bataille la plus meurtrière de toute l'histoire.
Son père, de veille souche lorraine, est clerc de notaire à Rombas, banlieue de Metz, mais en ce moment il est mobilisé en Pologne par les Allemands qui, avec sagesse, n'emploient pas les hommes du pays sur le front français.
A cinq ans, l'enfant entre au collège de Rombas ; il va y passer toute sa vie d’écolier. Un jour, il a douze ans, le professeur d'histoire explique à ses élèves que si la France a pu gagner la Grande Guerre, c'est grâce à deux chefs remarquables : Joffre et Foch. Tous deux sont sortis de la grande école Polytechnique ; l'un officier d'artillerie : c'est Foch, l'autre du Génie : c'est Joffre.
A cinq ans, l'enfant entre au collège de Rombas ; il va y passer toute sa vie d’écolier. Un jour, il a douze ans, le professeur d'histoire explique à ses élèves que si la France a pu gagner la Grande Guerre, c'est grâce à deux chefs remarquables : Joffre et Foch. Tous deux sont sortis de la grande école Polytechnique ; l'un officier d'artillerie : c'est Foch, l'autre du Génie : c'est Joffre.
Ces mots-la sont entrés dans son esprit. Il a vu, à Metz, des batteries d'artillerie circuler au grand trot, un officier caracolant à leur tête. Sa vocation est tracée : il sera officier d'artillerie et - pour y arriver - il entrera à l'école Polytechnique. A dix-sept ans, il a ses deux bacs mais son père, malade, doit cesser le travail et, quelques mois après, il perd sa chère mère. Il tente de préparer seul Math-Sup et le concours d'entrée à la Grande École, mais il doit gagner sa vie, il faut renoncer.
Il entre chez un petit comptable de quartier qui lui donne péniblement cent francs par mois.Il se rend compte qu'il est exploité et devient intérimaire dans l'enseignement privé : on lui confie une classe de soixante élèves à Forkling, à côté de Forbach, puis à Merlbach. Il se rend compte que sa vocation n'est pas d'être enseignement : certes, il aime les enfants pour leur apprendre à sauter, grimper, jouer au ping-pong ou au football bref, ce qu'il aime lui-même, mais il faut toujours répéter la même chose, ce qui est lassant. Sa vocation est ailleurs.Elle va être dans l'armée.
A gauche, R. Cézard candidat E.O.R. Sedan 1936 |
Il raconte :
On se lève à quatre heures du matin, pour être prêt. Il y a le cheval, le harnachement, les bricoles, les têtières, les étriers, les fleurons à faire reluire (quatre jours de consigne à la clef si tout n'est pas nickel). Rien ne manque à Sedan, ni la pluie, ni la neige, ni le froid, il faut serrer les dents, l'effort physique est énorme. Chaque jour, des copains « ras le bol » s'en retournent à leur corps de troupe d'origine car - en plus - il y a les cours, il faut suivre et tenir a tout prix.
A la fin, au bout de six mois, je suis classé vingt-septième sur soixante-dix-huit, je reçois le magnifique galon d'aspirant qu'on vient de rétablir et je suis affecté à Moulin-les-Metz.Il me faut encore six mois pour recevoir la ficelle de sous-lieutenant de réserve.
Comme j'ai l'intention de rester dans l'armée, je demande mon maintien en situation d'activité, m'engageant - de ce fait - à présenter le concours d'entrée à l’École d'application de Fontainebleau.
Affecté au 163e R.A.P., je fais l'instruction du contingent à Bockange, à quarante kilomètre de Metz. C'est la où sera Rudy - c'est ainsi que ses camarades l'appellent - le 2 septembre 1939.
Il n'est pas passé par Polytechnique mais le rêve de ses douze ans s'est réalisé : il officier d'artillerie. Pour être complet, signalons qu'il s'est marié le 6 juillet 1938 à Marthe Shelling, lorraine comme lui, qui lui donnera un fils, Marc né au début de 1939.
Oflag X B Nieuburg, octobre 1940
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Ce n'est pas l'internement comme nous l'avions espéré mais bien la captivité.
Il ne recevra sa citation à l'ordre du Régiment, signée Huntziger, que le 17 mars 1941 :
Excellent officier, modèle de conscience et de dévouement, a commandé pendant toute la Compagne une tourelle de 75 et s'est distingué par son calme et son assurance, obtenant de son personnel dans les circonstances les plus critiques le maximum de rendement.
Le voici donc derrière les barbelés de l'Oflag X B entre Brême et Hambourg, il fait les cent pas à longueur de journée avec son copain Marty qu'il retrouvera en 1945 a Saint-Jean-d'Angély. Nous sommes au début de 1941, les Allemands qui ont occupé la Lorraine décident de récupérer pour leur armée tous les Lorrains volontaires.
Il n'y a pas à hésiter, se dit Rudy ainsi que deux de ses copains qui sont dans la même situation que lui, c'est peut-être moins glorieux qu'une évasion après avoir creusé un souterrain mais c'est plus sûr.
1939 : Sous-Lieutenant en famille |
Tous les trois sont accompagnés à la porte du camp par l'ensemble des prisonniers - ils sont une centaine -, tous sifflent entre leurs dents : vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine.
Des soldats allemands portent à la gare les cantines de ces messieurs. Le tour est joué. A Metz, Rudy récupère sa femme et son fils puis prend des dispositions pour passer en zone libre.
Son copain Bertrand est déjà arrivé à Thionville et est reparti dans un tonneau chargé sur une camionnette pour Nancy et de là en zone libre, il arrivera en Afrique du Nord quelques jours après.
Rudy réussit à faire transporter à Briez, par une ambulance conduite par un cousin, sa femme, l'enfant et trois kilogrammes de bagages. Quant à lui, il se débrouille autrement, passant par les bois au moment ou les gardiens cassent la croute.
Voici la petite famille hors de Lorraine, reste à entrer en zone libre : c'est encore une affaire.
18 février 1941
La joie des retrouvailles, mais inquiétude quand même, il va falloir se tirer de ce qui prend vite l'aspect d'un guêpier car tous les Lorrains doivent le service militaire à la Grande Allemagne. A Pont-d'Ain, ils passent en se glissant comme des couleuvres sous les barbelés ; les bagages ont pris un autre itinéraire grâce à un tas de combines. Sur la gendarmerie de Pont-d'Ain flotte un drapeau français, le cœur de Rudy bat très fort.
A Lyon, reprise de contact avec l'armée, affectation au 15e d'artillerie à Castres. Il arrive à son corps début mai et a la chance de retrouver le capitaine Aubertin de Commercy, qu'il connaît et qui le prend avec lui à la batterie-auto.
Cependant, pour conserver ses deux galons, Rudy, qui n'est qu'officier de réserve toujours en situation d'activité, doit retourner à l’École d'artillerie de Nîmes.Là, il faut chanter : « Maréchal, nous voila...» mais en toile de fond, il y a ceux dont il est qui sifflent : « Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine ».
Novembre 1942
Les Allemands envahissent la zone libre. Rudy croyait en être débarrassé et voici qu'il les a de nouveau sur le dos. A l'école, ils sont cinq déserteurs de Lorraine annexée, ils sont bons pour le poteau s'ils sont pris, ou tout au moins, pour être envoyés sur le front de Russie dans une unité disciplinaire.
Toutes les archives sont brûlées et on leur fabrique un état civil : les voici en route avec de faux noms.Ils décident de passer en Espagne, mais le moment est mal choisi : à Pratz de Molo, les passeurs leur demandent 60 000 francs par tête. Ils ne peuvent réunir ces grosses sommes et redescendent dans la pleine en maudissant les contrebandiers franco-espagnols qui font des fortunes. C'est ainsi que Rudy échoue à Thiviers ou sa femme a un oncle, une tante et des cousines réfugiés.
Nous sommes en décembre 1942. Au bout de quelques jours, il rencontre un Lorrain, René Schleitweiller, dit Salers, qui est déjà en relation avec Charles Serre et bien sur, avec M. Adrian, responsable des réfugiés (plus tard maire de Guinezling en Moselle).
Rudy est enrôlé dans l'Armée secrète ou il va s'appeler Collet.Les membres du mouvement Combar se retrouvent journellement dans les garages de Georges Lautrette ou de Delahay, des voisins, ou de Philippe Papon. La présence dans un garage n'est suspecte pour personne : qui ne possède un quatre-roues ou en deux-roues ? Il y a toujours quelques réparations à effectuer, ne serait-ce qu'un gonflage à la moindre bicyclette.
Rudy connait bien vite toute l'équipe de Thiviers et comme il parle allemand, il lie conversation avec ceux qui passent. Très souvent, ces derniers font des stations plus ou moins justifiées pour des ennuis mécaniques car en face, il y a bistrots. Pour être renseigné, on l'est d'autant plus que les garagistes font tous du taxi avec leurs gazogènes et sillonnent le pays en tous sens. Ils écoutent les conversations et savent de qui l'ont doit se méfier ou, au contraire, en qui on peut avoir confiance.
« Le Terminus » et « Les Voyageurs », les deux café-hôtels qui sont face de la gare, regorgent de monde. Ostensiblement on y lit les journaux autorisés par Vichy mais, en sous-main, on se repasse les petites feuilles clandestines qui arrivent, en général, par la gare. Au « Terminus », Jean Nicard, inspecteur à la police judiciaire de Limoges, fait partie du décor car il fait la cour à Yvette Moulinier (ils se marieront le 30 mars 1943). Pour être un agent de renseignements efficace, Jean Nicard en est un : il fait les liaisons du lieutenant-colonel Henri Chas, dit Charlieu (mort en déportation), qui est le plus souvent à Limoges en tant que chef régional de maquis A.S. de la région R.5.
Jean Nicard circule avec sa carte de policier et passe partout.« Le Terminus » est aussi le café de prédilection de Charles Serre qui vient se reposer sur ses banquettes en moleskine.Peut-on dire qu'il se repose ? D'un coup d’œil, il a compris mille choses rien qu'à un geste ou un jeu de physionomie de l'un des affidés. Il faut certes se méfier car au "Terminus" viennent aussi les agents de la Gestapo. Les Allemands en uniforme préfèrent « Les Voyageurs ».
Partout, la principale occupation est le ravitaillement, pour ne pas dire le marché noir. Il y a tant de bonnes choses en Dordogne : les foies gras, les truffes ou même les simples noix : Thiviers est un centre important. Au cours de ses fréquents voyages à Paris, Charles Serre monte toujours un maximum de denrées alimentaires et redescend ce que nous savons . Yvette, tel est le nom de guerre de ce dernier, est une personnalité de premier plan. Lieutenant de réserve d'infanterie, il ne s'est pas incliné devant la défaite de 1940. Il refuse de raser les murs courbé par la honte et se prépare pour la revanche. Notaire a Champagnac-de-Bélair, il habite une belle propriété voisine, « Chadirat » ; il fait de l'élevage, ce qu'il considère comme capital pour le pays affamé par les Allemands qui prennent tout. Avec sa bicyclette, Yvette est sans cesse sur les routes : il prend des contacts et enregistre des adhésions. Sa femme, Charlotte Serre, dont le nom de guerre est Colette Sardin, est comme lui d'une activité inlassable. Le cadre de son vélo se démonte et, à l'intérieur, elle transporte, à la barbe des occupants, journaux clandestins et documents de toutes sortes. Son père, qui habite Thiviers, est un phénomène, on l'appelle Barbouilloux ou encore l'Araignée. Son slogan, et il le répète à tout bout de champ, est : « l'Araignée tisse sa toile lentement ». Tout un programme pour un résistant. Charles Serre a vite repéré Collet qui va changer de nom et s'appeler Christian : ce garçon à l'air décidé, à l'allure militaire, lui plaît.
Il est réservé, lucide, et tranche sur le groupe des résistants de Thiviers qui parlent un peu à tort et à travers. A part René l'épicier (Faye), chez lequel on peut aller à n'importe quelle heure et auquel on peut téléphoner utilement, qui comprend toujours à demi-mot, il se dit qu'il ne peut avoir de meilleur auxiliaire. C'est ainsi qu'il lui demande, au printemps 1943, de devenir son suppléant, ce qui n'est pas une sinécure. Christian, de son côté, choisit Nicard, que l'on appelle Tom, garçon extrêmement entreprenant, il sera révoqué par Vichy au mois d'octobre. En attendant, avec Rudy, ils se complètent, font une paire irremplaçable. Le 15 juillet 1943, une grande réunion de tous les principaux responsables du secteur a lieu chez Yvette a Chavirat. Il y a là Boucharel et De Prevost pour Nontron, Massy pour Piégut, Lelion pour Saint-Pardoux-la-Riviere, Cohen (Colin) et Ulmann pour Brantôme, Latheuil dit Grand-Père pour Marthon-Montbron, Daniel pour Champagnac, Jezéquel pour Agonac.
Violette n'est pas venu par prudence car il doit se montrer le moins possible. La première décision prise est la désignation de Christian comme chef militaire du secteur. Il diffère cependant son acceptation parce qu'il pense qu'il y a sans doute quelqu'un de plus chevronné que lui pour ce poste. Il acceptera quelques semaines plus tard, personne ne s’étant révélé et il considère qu'il accomplit un devoir. Comme les Allemands prennent tout, on étudie les moyens de les priver de ravitaillement : il faut éviter de battre les céréales récoltées par les paysans et qui sont engrangées chez eux. Pour ce faire, on décide de subtiliser toutes les courroies de transmission des batteuses. D'autre part, le ravitaillement des Maquis pose des problèmes : il faut réunir des fonds pour payer ce qu'on ne peut se procurer par simple réquisition. Nous savons combien la prodigieuse activité de Charles Serre le rend vulnérable et l'expose à une arrestation. Il est membre du C.N.R. (Conseil national de la Resistance) et à ce titre, montre à Paris tous les mois. Comme il se rend compte qu'il marche sur une corde raide, il convoque un jour de janvier 1944 Christian dans une chambre de l'hôtel « Terminus », il parle bas car les murs ont des oreilles :
Je vous ai convoqué parce que, d'ici peu, vous ne me verrez plus. Exclamation de Christian. Oui, je suis recherché par la Gestapo, ils ont mon signalement, ils savent qui je suis, j'ai beau me grimer, me cacher, ils finiront par m'avoir. Le gouvernement d'Alger le sait et doit me faire prendre par un avion pour me transporter là-bas. J'y siégerai à l'Assemblée consultative et je pourrai rendre à ma chère Dordogne plus de services qu'en restant ici. A mon départ, c'est vous qui prenez ma place et devenez le chef désigné du secteur nord. Il faudra assumer la tache malgré les difficultés et les dangers et surtout, éviter l'arrestation. Les nouvelles sont bonnes, les Allemands continuent à être refoulés par le rouleau compresseur russe. En Italie, les Américains aidés des Français, sont aux portes de Rome. L'aviation alliée, est très supérieure à tout point de vue. La guerre sous-marine en laquelle croyait Hitler ne rend plus. Ses armes secrètes : c'est du bluff. Je puis mourir demain, je partirai heureux car je vois venir la victoire. Hitler ne passera pas l'Hiver 1944-1945, je vous le jure.Il nous faut aujourd'hui nous consacrer de toutes nos forces à la mise sur pied d'une armée de volontaires digne de notre histoire.Nous avons la matière première, c'est-à-dire les hommes, il nous appartient de les encadrer pour en faire des soldats et de les conduire au combat. En tout cas, il est impossible d'admettre qu'il n'y aura pas une armée française quand la guerre finira.
Les paroles de Charles Serre sont allées droit au cœur de Christian, il a senti l'indomptable énergie de ce dernier revivifier ce qu'il porte en lui d'espérance et de courage. Il répond simplement, de tout son cœur : Comptez sur moi. Il ne devait le revoir qu'en mai 1945 à Saujon après la victoire, car le 20 janvier 1944, la Gestapo réussit à l’arrêter à Paris avec sa femme. Ils seront internés, lui à Buchenwald, elle à Ravensbruck.
Se camoufler est pour Christian le souci majeur. Il se rend le moins visible qu'il peut, il couche rarement aux mêmes endroits ; Lautrette, le garagiste, l'héberge le plus souvent. Au printemps 1944, il place sa femme et ses enfants à Saint-Saud dans la famille Lastere, cultivateurs au grand cœur.
Aussitôt après l'arrestation de Charles Serre il se révèle comme un grand organisateur. Il structure son secteur en quatorze sous-secteurs, chacun ayant à sa tête un chef responsable qui doit devenir, en principe, à la fin de la clandestinité, un commandant de compagnie. Chaque sous-secteur doit, en effet, fournir une compagnie. L'ensemble se divisera en trois bataillons qui - réunis - constitueront le Régiment Dordogne-Nord. Tous les soirs, la grande occupation de tous les Résistants est d’écouter la radio de Londres :ici Londres, les Français parlent aux Français. Ce sont des informations sur la situation, des consignes et des messages personnels. A ce propos, Lautrette ayant pris le pseudonyme d'Eric ou Ric, et Christian celui de Rac, la rubrique pour Thiviers et sa région est Ric et Rac suivent les consignes.
En ce qui concerne Christian, le nom va lui rester : il ne sera plus pour son entourage que Rac. Il ajoute l'expression qui lui est chère : « J'attaque ». Son image de marque est créée, personnifiée par un fox à poil dur qui aboie.
Se camoufler est pour Christian le souci majeur. Il se rend le moins visible qu'il peut, il couche rarement aux mêmes endroits ; Lautrette, le garagiste, l'héberge le plus souvent. Au printemps 1944, il place sa femme et ses enfants à Saint-Saud dans la famille Lastere, cultivateurs au grand cœur.
Aussitôt après l'arrestation de Charles Serre il se révèle comme un grand organisateur. Il structure son secteur en quatorze sous-secteurs, chacun ayant à sa tête un chef responsable qui doit devenir, en principe, à la fin de la clandestinité, un commandant de compagnie. Chaque sous-secteur doit, en effet, fournir une compagnie. L'ensemble se divisera en trois bataillons qui - réunis - constitueront le Régiment Dordogne-Nord. Tous les soirs, la grande occupation de tous les Résistants est d’écouter la radio de Londres :ici Londres, les Français parlent aux Français. Ce sont des informations sur la situation, des consignes et des messages personnels. A ce propos, Lautrette ayant pris le pseudonyme d'Eric ou Ric, et Christian celui de Rac, la rubrique pour Thiviers et sa région est Ric et Rac suivent les consignes.
En ce qui concerne Christian, le nom va lui rester : il ne sera plus pour son entourage que Rac. Il ajoute l'expression qui lui est chère : « J'attaque ». Son image de marque est créée, personnifiée par un fox à poil dur qui aboie.