Monument de la Déportation : Angoulême

Rédigé par Alain dans la rubrique Lieu de mémoire

Ce monument est l’oeuvre du sculpteur angoumoisin René Pajot. Le monument a été inauguré le 6 novembre 1966 et érigé aux martyrs de la déportation 1940 - 1945 sous l’impulsion de l’association départementale des déportés, internés et familles de disparus (ADIF de la Charente). 

Il est construit en granit. Ce granit est celui là même qui était extrait par les déportés de la carrière du camp du Struthof, seul camp de concentration situé en France, en Alsace.

Il représente une croix de lorraine, sur son bas-relief deux déportés enchainés dont une femme (ce qui est rare sur un monument). Derrière le monument une plaque de granit de même provenance égrène les noms des principaux camps de concentration. 
Au sommet une urne contenant des cendres recueillies dans différents fours crématoires.

Devant le monument, sur la pelouse des plaques de bronze (fondues par la DCN de Ruelle) rappelle également le nom des principaux camps, ainsi que deux écussons triangulaires avec un numéro de matricule et la lettre F que tous les déportés connaissent puisque c’était alors leur seule identité. 
Deux parterres de fleurs symbolisent deux drapeaux aux couleurs des déportés (blanc rayé bleu).

Ce monument a été placé symboliquement ici, devant la gare, car c’est des gares que partirent la plupart des déportés et l’image d’une gare est bien souvent la dernière image qu’ils gardaient de leur pays.







Memoire vivante - Le train d'Angoulême : premier convoi de déportés parti de France (lien)