Rédigé par Tony dans la rubrique Maquis Parachutage Réseau
Le
maquis de Bignac a été crée pour le SOE en Avril 1944 par Charles CORBIN alias
"Camille-Allyre".
Charles
Corbin est inspecteur de police à Bordeaux, traqué par la gestapo. il formera
avec henri DUCHAIS le noyau dur du maquis de Bignac.
"Ce vin est trop arrosé"
Message
attendu qui annonce le 1er parachutage qui a eu lieu dans la nuit du 05 au 06
Juin 1944 en face de l'école dans la prairie de Bignac;
Le
camion devant récupérer les containers ne viendra pas. Ces derniers seront
cachés au mieux et Henri Duchais décide de cacher les armes chez lui ou du
moins une partie des armes.
Cependant,
sur dénonciation, les allemands arrivent chez Albéric Duchais, père d'Henri et
maire de la commune qui sauvera la situation car les allemands voulaient
fusiller 20 habitants de Bignac.
Deux
autres parachutages auront lieu le 25 juillet 1944 (2 avions) et le 5 septembre
1944 (3 avions).
25 AOUT 1944 : jour de combat
Le 22
Août le maquis de Bignac, commandé par René CHARMOY et Albert CHIRON, se rend à
Venat sur la commune de Saint Yrieix sur Charente pour attaquer les allemands
et ainsi libérer ANGOULEME avec d'autres maquis de la région.
L'attaque
sera remise à plus tard car les allemands remontent du sud en grand nombre et
seraient donc en supériorité numérique par rapport à nos maquis. Seulement le
maquis de Bignac est le seul maquis à n'être point prévenu et ne se repliera
donc pas sontrairement aux autres maquis.
Le 25
AOUT 1944 entre 13H30 et 14H00 (l'heure diffère selon les récits et
témoignages.) sur la RN 139 dans le sens ANGOULEME-ROUILLAC arrive une colonne
allemande se composant d'1 side-car, d'1 voiture de gradés, d'1
automitrailleuse et de plusieurs camions ce qui fera une trentaine de soldats.
Aussitôt
passée les barrières du passage à niveau sont fermées et cadenassées par un
maquisard qui joue le rôle de chef de gare depuis 3 jours. Au puy du maine, les
peupliers abattus sur la Route Nationale bloquent les allemands et les obligent
à faire demi tour mais se retrouvent donc bloqués par les barrières du passage
à niveau. Les allemands passeront devant le maquis sans les voir.
René
Charmoy avait bien positionné les fusils mitrailleurs entre les 2 obstacles :
-2
dans le fossé,
-2
dans le champ,
-2
contrôlent les routes d'ANGOULEME et de VINDELLE.
Le
garage Chiron situé à proximité du passage à niveau, sert de poste de
commandement et d'observation ainsi que de cantonnement pour les maquisards;
Le
combat éclatera faisant 18 (ou 19 ?) morts et 2 blessés côté allemand et 1 seul
blessé léger côté maquisards. Malheureusement un civil sera tué et un autre
grièvement blessé. Ces personnes étaient des agricultures qui travaillaient. Le
maquis avait pourtant prévenu du danger.
Représailles
Dans
les jours qui suivront ce 25 AOUT, de nombreux faits commis par les allemands
auront lieu comme par exemple la multiplicité des patrouilles avec l'aide des
miliciens, destruction de plusieurs maisons, de la gare et du passage à niveau
de venat, arrestation de Mr DENIS, père de la chef de gare Mme CROSLAND.
Les
habitants avec l'aide Mr TAUPIGNON (instituteur et chef de la résistance
locale) partiront de leurs habitations à partir du château de la Pouyade et
traverseront la rivière Charente pour se réfugier à Balzac.
Ultimatum
Mr
Denis sera relaché le 28 AOUT et sera porteur d'un ultimatum de la
Kommandantur. Ultimatum qui expirera le 29 à 17H00 en demandant 25 otages sinon
le village de Venat sera détruit. Chose qui n'arrivera pas grâce à une
délégation qui se rendra chez le préfet pour éviter le carnage annoncé. Les
allemands étant préoccupé par Royan et La Rochelle, ne veulent pas perdre de
temps à Saint Yrieix.
"Un ami viendra 2 fois ce soir"
C'est
l'annonce du dernier parachutage à Bignac effectué par 2 avions même si un 3eme
avion qui devait parachuté à Ruffec à semer la panique en étant approximatif
dans son laché. Un container tombant sur une grange et d'autres dans les
arbres;
Le
maquis de Bignac ou groupe Camille-Allyre atteindra les 80 hommes et rejoindra
le Groupe Autonome de Sabotage puis le régiment Bir-Hacheim.
2
stèles ont été érigées :
Stèle se trouvant au lieu-dit le Poteau à venat sur la commune de Saint Yrieix
sur les lieux du combat du 25 AOUT 1944. Stèle érigée en 1994.
Stèle inaugurée en 2006 se trouvant à proximité de l'actuel camping de Bignac où ont eu
lieu les parachutages.
Il existe aussi des noms de chemins pour ne pas oublier :
A Bignac :
La libération des deux
Charentes. Christian Genet.
La Charente dans la guerre 1939-1945. Jacques Baudet et Hugues Marquis.
A lire également :
La Charente dans la guerre 1939-1945. Jacques Baudet et Hugues Marquis.
A lire également :
ENTRETIEN AVEC MME CHARRIER SIMONE, MAQUIS DE BIGNAC (lien)