Un grand merci à Jérôme Clée pour ces photos prises à la cérémonie qui s'est tenue le 1er mai 2017 à la Rémigeasse devant la stèle Normandin.
On y aperçoit notamment le maire de Dolus, le maire de Royan, Michele Cézard la fille du Lt Col Rodolphe Cézard "Rac" et Elisabeth Clée, la fille de Roland Clée.
Texte du discours prononcé a la cérémonie :
Le 1er mai 1945 vers 11h30, ici-même, Marcel Normandin donnait sa vie pour la libération de son pays, pour la libération de sa terre. Originaire de Bourcefranc, il n’avait pas hésité, en effet, à rejoindre ces maquisards venus de tous les départements du Sud-ouest pour participer aux combats du front de l’Atlantique.
La veille, deux de ses camarades du bataillon, l’adjudant de gendarmerie Gaston Houpert et le soldat de 2e classe Sylvain Cassou tombaient dans les premières minutes du débarquement pour la libération de l’île d’Oléron.
Marcel Normandin, ancien matelot devenu fantassin, fut ainsi le dernier soldat du bataillon Roland à tomber au combat. Il fut aussi le dernier mort pour la France de l’opération Jupiter.
A travers sa mémoire, je voudrais rendre hommage à ses camarades de combat, Gaston Houpert et Sylvain Cassou bien entendu, mais également à son commandant de bataillon, dont le nom est inscrit sur ce monument : Roland.
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Roland Clée, de son vrai nom, était en 1941 un jeune saint-cyrien de la promotion Charles de Foucauld. L’école de Saint-Cyr est alors repliée à Aix-en-Provence. Sa formation d’officier est interrompue en novembre 1942 lorsque les Allemands franchissent la ligne de démarcation. Le choc est brutal. L’humiliation est complète.
Roland décide aussitôt de rejoindre les rangs de la Résistance. Il est à peine âgé de 22 ans. Rapidement, son audace, son sens tactique et sa baraka lui permettent de s’imposer à la tête d’un corps franc en Dordogne, sa nouvelle terre d’accueil. Il effectue alors avec succès plus de 80 coups de main, échappe à mille dangers et se taille une solide réputation de chef et de combattant.
La libération du Périgord effectuée, l’état-major des Forces Françaises de l’Intérieur confie à Roland le commandement d’un bataillon. Ce bataillon rejoint par la suite la brigade Rac du lieutenant-colonel Rodolphe Cézard et devient le 2e bataillon du 50e régiment d’infanterie. Il est engagé à Marennes, où il participe au blocus de Royan, puis dans les combats du fort Louvois sur la pointe du Chapus.
Enfin le bataillon Roland participe aux combats pour la libération de l’île d’Oléron, en liaison étroite avec les résistants du capitaine Lucien Leclerc et de Pierre Joguet.
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A travers ces quelques lignes, et à l’heure où les derniers acteurs de la Résistance et de la Libération nous quittent, il me semble important de rappeler que nous avons toujours le devoir d’entretenir la mémoire de ces officiers, ainsi que celle de leurs hommes : soldats, matelots, gendarmes, mais aussi pêcheurs, artisans, ouvriers, paysans…
A l’appel du général de Gaulle, ils ont largement contribué à la libération du territoire national et à celle de l’île d’Oléron en particulier, en le payant parfois de leur vie, comme Marcel Normandin.
Ils ont, par leur courage et leur sacrifice, permis de sauver l’honneur de la France.
Ne les oublions pas.