Rédigé par Alain dans la rubrique Brigade Rac, Portrait
Son nom de guerre «
Jean‑Marie » n’a aucune analogie avec le réseau Jean‑Marie (Buckmaster) auquel
il appartenait.
Brachet est à
l’origine des premières organisations clandestines à Brantôme et dans la
région. Après l’armistice
en 1940, un bataillon du 26ième R.I. tient garnison dans cette
charmante cité périgourdine.
Jean‑Marie est jeune, plein d’allant. Il s’occupe d’électricité, de montages, exploite un petit commerce dans la maison familiale. Tout cela lui permet de circuler à vélo. Il y a, dans l’orbite des non‑défaitistes, Charles Serre, bien entendu, Marcel Cohen "Lost", Adam, André Ullman, etc. Notre homme s’attaque, dès le début de ses relations, au recrutement intensif des réfractaires, en vue de former des maquis et de les ravitailler, ce qui n’est pas une mince affaire. Il songe aussi aux terrains susceptibles de recevoir des parachutages et à la mise en sécurité éventuelle du matériel; du travail et des dangers.
Mais Jacques Brachet ne se contentera pas de rayonner autour de Brantôme. Il est sportif, dirigeant de club, arbitre de rugby, et à ces divers titres, très connu dans le nord du département.
Il a beaucoup d’amis à Saint‑Saud, Miallet, Saint‑Jory, Chalais, et il ne se prive pas de les sonder, de les mettre dans le coup s’ils sont « bons » et plus tard « à contribution ». C’est ainsi que se créeront des noyaux sérieux, car la confiance règne entre les Besson, Fredon, Guine, Colombier, Leclaircie, Millet, Brachet (Boulanger), etc.
L’affaire tourne
rond, malgré toutes les vicissitudes du moment et les aléas du « métier ». Nous
trouverons plus tard, lors de la grande offensive alliée, des groupes solides,
qui feront d’excellentes sections et de belles compagnies décidées en face de
l’adversaire.
Jacques Brachet
aurait dû suivre son chef direct du réseau J.M. "Adam" avec les gens qu’il
avait recrutés, dans la Nièvre, où des missions les attendaient. Mais il venait
de prendre contact chez Faye, à Thiviers, avec Christian "Rac" et décida de
rester sur place pour renforcer le secteur Dordogne‑Nord A. S.
En juin 1944,
lorsque les sous‑secteurs se transforment en compagnies, il prend le
commandement de la 1ière jusqu’en novembre de la même année. Les
effectifs proviennent de Brantôme et des environs immédiats, mais aussi de
Champagnac, de Mareuil et de Nontron (Bersas).
Puis Brachet, dans l’évolution de la brigade, prendra le commandement de la 3ième Compagnie, celle du 1er Bataillon du 50ième R.I. On lira par ailleurs dans quelles conditions, parfois extrêmement difficiles, s’est déroulé le travail clandestin à Brantôme (arrestations, atrocités, incendies... du 26 mars 1944 en particulier).
Puis Brachet, dans l’évolution de la brigade, prendra le commandement de la 3ième Compagnie, celle du 1er Bataillon du 50ième R.I. On lira par ailleurs dans quelles conditions, parfois extrêmement difficiles, s’est déroulé le travail clandestin à Brantôme (arrestations, atrocités, incendies... du 26 mars 1944 en particulier).
Il est
indispensable de noter que Rac avait suggéré à Jean‑Marie de s’enrôler dans la
Milice à Brantôme avec quelques camarades très sûrs, afin d’en surveiller les
agissements et d’en déceler les intentions, pour prévenir d’éventuelles actions
offensives contre la Résistance.
Ce processus,
payant certes, présentait un double danger : du côté milicien évidemment, mais
également du côté ami où la méfiance était de règle.