Rédigé par Alain dans la rubrique Brigade Rac, Libération
Le 28 août à
l’aube, le poste téléphonique de Torsac fait connaître à Dignac que le village
est attaqué. Le capitaine Dubourg observe alors une petite voiture de liaison
qui seule s’avance sur la route, comme si elle voulait gagner Dignac. A 20
mètres, son F.M. tire, sur ses ordres, dans les pneus avant et les crève.
Malgré ce handicap mécanique, la voiture prend la marche arrière à toute
vitesse.
Dupin de Saint‑Cyr aîné arrivait à ce moment‑là.
Vieugeot est mis au courant et fait avancer tous les éléments de la brigade
disponibles, y compris ses canons de 20. La compagnie du capitaine Plassard,
vient se mettre au sud du dispositif, ainsi le village de Torsac est installé
défensivement. Dans la soirée,
l’action de la 6e Compagnie du lieutenant Jean, qui se portera vers
le nord par le sommet des collines qui bordent Torsac, forcera l’ennemi à la
retraite vers Angoulême (mais nous anticipons).
Vers 10 heures, des bruits de moteurs venant de l’ouest indiquent que l’ennemi va attaquer. Il descend de ses camions et de plusieurs voitures ; il y a des sides‑cars et soixante marins à bicyclette. En tout, la valeur d’un demi‑bataillon fortement armé. A portée d’assaut du village, la Kriegsmarine s’est déployée et pilonne le bourg. Nous ripostons, semble‑t‑il, avec assez d’efficacité pour la stopper.
Quel jour de fête
pour l’abbé Richeux, qui s’est précipité au sommet du clocher et de
là, aperçoit les Allemands faisant effort par le sud pour déborder. Il crie
tellement du sommet du clocher et gesticule encore plus, que le dit clocher est
soigneusement ajusté de toutes les armes ennemies. Vieugeot lui crie de se
cacher et de descendre ; l’abbé gesticule encore plus. De guerre lasse, on le
laisse à ce poste, très précieux, car il a une vue excellente que personne ne
peut avoir du sol du village et il est un observateur émérite.
A un moment, on l’entend affirmer superbement que, s’il est tué, c’est une simple affaire entre le patron du ciel et lui... Il ne sera jamais touché!. Le soir, la 5e Compagnie lui fait une ovation bien méritée.
Vers 14 heures, des renforts arrivent aux Allemands, et le combat redouble d’intensité. La 1ère Section, trop exposée se replie, et les munitions commencent à diminuer. Louis Dupin envoie successivement au bataillon trois agents de liaison pour en demander, et Vieugeot, les prenant pour des déserteurs, les engueule copieusement, les menaçant de les faire fusiller ; petit incident.
A un moment, on l’entend affirmer superbement que, s’il est tué, c’est une simple affaire entre le patron du ciel et lui... Il ne sera jamais touché!. Le soir, la 5e Compagnie lui fait une ovation bien méritée.
Vers 14 heures, des renforts arrivent aux Allemands, et le combat redouble d’intensité. La 1ère Section, trop exposée se replie, et les munitions commencent à diminuer. Louis Dupin envoie successivement au bataillon trois agents de liaison pour en demander, et Vieugeot, les prenant pour des déserteurs, les engueule copieusement, les menaçant de les faire fusiller ; petit incident.
En plein soleil,
les hommes derrière des murettes de pierres, sans manger ni boire, ne peuvent
lever la tête sans être criblés d’éclats de pierres, et Sudreau a son calot
transpercé.
Marcel Ney, mal
renseigné, arrive avec une camionnette et le ravitaillement ; mais, au
carrefour, à l’entrée du village, il n’a que le temps de sauter dans le fossé ;
son véhicule est transformé en écumoire et la soupe coule sur la route devant
les hommes affamés.
Par trois fois la Kriegsmarine est revenue à l’attaque, la 5e Compagnie bloque son avance – parfois de très près – par des tirs de F.M. précis.
Enfin, vers 21
heures 30, les Français sont maîtres du terrain et l’ennemi se retire
abandonnant un camion, un canon de 20 et quantité de vélos, ce qui laisse
supposer un départ précipité.
Cette affaire
laisse rêveur... Quel pouvait bien être le but poursuivi par la Kriegsmarine ce
jour‑là ? Où voulait‑elle en venir ? Est‑il possible qu’elle ait été aussi mal
renseignée ? S’est‑elle au début, trompée de route ? A‑t‑elle voulu, par la
suite, à toute force, récupérer son chef qu’elle croyait prisonnier. Il est possible de
faire toutes ces suppositions. Cependant, même vainqueur à Torsac, l’ennemi
aurait très difficilement dépassé la nationale à Dignac et encore moins
traversé la forêt qui lui fait suite, dans laquelle se rassemblaient les unités
des Charentes et les bataillons F.T.P. de la Dordogne.
Tandis que les 1er
et 2e Bataillons attaquent Angoulême par le sud ‑sud‑ouest, le 3e
Bataillon, qui stationne depuis le 25 août dans la région de Villebois‑Lavalette,
où se trouve le P.C. (toutes les compagnies étant dans un rayon de 5 km), est
prêt, ainsi, soit à donner la main, sur la gauche aux 1er et 2e
Bataillons si nécessaire, soit, au contraire, à foncer seul sur sa droite,
direction nord‑ouest.
Violette, dès le 26 au soir, sait par Marie‑Antoinette,
qui a passé la journée à Barbezieux, que les Allemands tiennent encore l’axe
Bordeaux‑Angoulême avec la voie ferrée et la Nationale 10, mais que, de l’autre
côté de cette voie, il y a un remue‑ménage intense de F. F. I. qui montent du
Midi...
En effet, y sont
présents : le corps franc Pomiès, qui paraît le plus entraîné et le mieux
commandé, et la colonne Soulé (Armagnac-Bigorre) avec en plus, le corps franc
de Lanemezan.
Marie‑Antoinette
lui rend compte de ce qu’il a croisé sur une route un détachement en haillons,
chaussé d’espadrilles, mais paraissant très bien armé :
A la tête de ce détachement, j’ai remarqué, monté sur un mulet, un noble vieillard à cheveux blancs portant un uniforme de capitaine de vaisseau. Tout ce qui suivait était à pied mais il y avait d’autres mulets de bât portant des mitrailleuses, des caisses de cartouches et des bagages. Tout ce monde‑là m’apostrophait, au passage, avec un terrible accent pyrénéen.
A Barbezieux, la
résistance locale, contactée par l’officier de renseignements du 3e
Bataillon, s’est engagée à le tenir au courant de la marche des événements au
sud‑ouest d’Angoulême. Il a pris note des coordonnées pour obtenir de jour et
de nuit, par téléphone, tout ce que Violette désirerait savoir sur la marche
des événements. Le 29 août au
matin, Violette fonce avec toutes ses compagnies en direction nord‑ouest, vers
Roulet, où il disperse environ quatre cents Allemands. Une partie d’entre eux
se dirige vers la Charente ; la 10e Compagnie les poursuit en
direction de Nersac, où elle fait trente‑sept prisonniers qui se rendent avec
leur armement.
Le 31 a lieu le combat de La Couronne, et le 1er septembre, toutes les compagnies entrent dans la ville par le faubourg de Sillac où se trouvent les immenses magasins de l’Intendance allemande que Fred fait garder. Ils seront pillés – quelques jours après – car c’est toujours la même chose : quand des troupes de Rac entrent dans une ville, elles sont en ordre et respectent tout ce qui doit être respecté ; mais vingt‑quatre ou quarante‑huit heures après elles sont remplacées : ce sont des groupes souvent incontrôlés et incontrôlables qui se livrent à des excès de toutes natures.
Au carrefour de la
route de Bordeaux, vers le soir, le 3e Bataillon fit sa jonction
avec la section de l’aspirant Sanguinetti du 1er Bataillon.
A la gauche du 3e Bataillon, en plus des corps francs pyrénéens, opèrent les F.T.P. du commandant Louis, ainsi que la compagnie Valmy du groupe Alsace-Lorraine (secteur centre de la Dordogne), ces différentes troupes étant en relation avec le régiment Bir-Hakeim, qui groupe les F.F.I. de la Charente. A la droite, sont les 1er et 2e bataillons Rac et les groupes du commandant Bernard, spécifiquement Charentais.
Le 1er septembre 1944, Angoulême était libérée.
A la gauche du 3e Bataillon, en plus des corps francs pyrénéens, opèrent les F.T.P. du commandant Louis, ainsi que la compagnie Valmy du groupe Alsace-Lorraine (secteur centre de la Dordogne), ces différentes troupes étant en relation avec le régiment Bir-Hakeim, qui groupe les F.F.I. de la Charente. A la droite, sont les 1er et 2e bataillons Rac et les groupes du commandant Bernard, spécifiquement Charentais.
Le 1er septembre 1944, Angoulême était libérée.
23 août 1944
- La 5e Compagnie est attaquée à Mouthiers, sur la route d’Angoulême. La section Antoine va en renfort.
- La 2e Compagnie est au Queyroi, Mornac et Magnac‑Touvre. Les Allemands attaquent à Mornac imposant repli sur Queyroi.
- La 2e Compagnie et les S.S.S. combattent à Sainte‑Catherine.
- La Compagnie d’instruction (Plassard) est au barrage du Queyroi.
- Le groupe Jean‑Marie va de Périgueux à Puy‑Clos, ainsi que la section qui était à Saint‑Astier.
- Le groupe Mimi tient des barrages à Larochebeaucourt, Verteillac et la Tour‑Blanche.
- La 6e Compagnie au château de Pouyeaud, près Dirac.
- Le GM 2 part pour Larochefoucauld.
24 août 1944
- P. C. 2e Bataillon au château de Pouyeaud ; engagement de la 5e Compagnie à Mouthiers‑sur‑Bohème.
- Tout le 2e Bataillon arrive en renfort à Mouthiers : six morts.
- Un combat en cours entre Allemands et troupes amies près Charmant. Groupe Roland Canva arrive à Puy‑Martin ; est repéré. Le capitaine Plassard décide de contourner l’ennemi par la droite. Un petit groupe d’Allemands contre rapidement et un combat à la grenade s’engage à 20 m.
- A la 16e Compagnie, Labelle attaque un side‑car et tue trois Allemands mais est tué.
- GM 2 va à Sers mais arrivé à Roquebrune, doit dévier sur Torsac du fait d’une colonne allemande sur la route de Bordeaux.
- La compagnie Jean‑Marie part vers là Petite à destination d’Angoulême, des réserves restant à Brantôme avec les services.
- Un groupe de Mimi va au Moulin‑des‑Châtaigniers et ramène trois déserteurs russes.
- La compagnie d’instruction a une section en position à Touvre, nord de Ruelle, où elle capture onze prisonniers sans pertes.
25 août 1944
- P. C. 3e Bataillon à Villebois‑Lavalette.
- Corps franc et 9e Compagnie à Magnac‑Lavalette.
- 10e et 11e Compagnies à Charmant.
- G. M. 2 à Larochebeaucourt.
- Les S.S.S. à Fouquebrune.
- Des volontaires de Rac reviennent à Saint‑Pardoux‑la‑Rivière.
- P. C. 1er Bataillon à Sers.
- P. C. 2e Bataillon à Ancors.
- La 5e Compagnie part pour Angoulême; combat à Mouthiers, ses 4e et 17e groupes percutant sur un train allemand en gare ; violent tir d’AA et de mortiers ; 6e et 5e groupes viennent en renfort (quatre tués) ; les 1er et 2e sections regagnent Dignac ; barrages à Charmant, et nord de Pontavoux.
- La compagnie Jean‑Marie, s’approchant d’Angoulême a un accrochage, total huit morts et se replie sur la Petite.
- La 6e Compagnie prend part aux engagements de Torsac et Fouquebrune.
- Le groupe Roland Canva va de Sers au Queyroi, où les Allemands viennent se rendre.
- Le GM 2 et la compagnie Plassard combattent un convoi allemand pendant plusieurs heures finissant à la grenade. Pertes allemandes sérieuses, un blessé au GM 2.
- 10e Compagnie a un blessé au Petit‑Jumilhac.
- 2e Compagnie a trois groupes au Puy‑de‑Nanteuil ; douze cyclistes allemands arrivent avec un side‑car : dix Allemands tués. A 16 h 30, contre‑attaque allemande avec de l’artillerie et des éléments nord africains et indous : quatre blessés amis dont deux seront torturés à La Braconne. La 21 prend position aux Mesmers ; combat de Mornac en collaboration avec les S.S.S. ; ennemis perdent douze hommes ; amis : deux blessés.
26 août 1944
- P. C. 2e Bataillon à Beaulieu, où est 5e Compagnie.
- A 21 h 30 section Sudreau, de 5e Compagnie, se porte derrière Rougnac.
- Deux groupes de la 6e Compagnie, sous le lieutenant Jean, vont chercher à Puy‑Moyen deux cent cinquante Italiens qui se rendent avec armes et bagages, un train ayant été stoppé sur la voie ferrée à Mouthiers.
- Le groupe Roland Canva va du Queyroi à Vouzon.
- La 9e Compagnie est à Ars.
- La 2e Compagnie, relevée, rentre à Saint‑Pardoux, emmenant les deux cent cinquante Italiens.
27 août 1944
- Le capitaine Rac est nommé chef de bataillon, à titre F.F.I.
- La 5e Compagnie surveille la route de Voeuil.
- Le groupe Roland Canva va à Torsac surveiller la route de Bordeaux.
28 août 1944
- Le P.C. Rac se subdivise, le P.C. R.I. va de SaintPardoux‑la‑Rivière à l’abbaye de Charras.
- Toutes les compagnies patrouillent au sud d’Angoulême.
- La 10e Compagnie ramène quatre prisonniers perdant un blessé, près de Charmant.
- La 5e Compagnie quitte Rougnac à 5 h 30 ; elle reçoit l’ordre de prendre position sur la droite de Torsac.
- La compagnie Plassard vient se placer à gauche.
- A Torsac, une voiture allemande est stoppée, transportant un officier de la Kriegsmarine, fait prisonnier, les autres voitures s’enfuient.
- Les sections de la 5e sont à Fouquebrune et entre Torsac et Voeuil. Le combat s’engage dans la vallée de Torsac à La Couronne, durant tout l’après‑midi, nos troupes restant sur place la nuit. La colonne ennemie était composée de trente cyclistes et deux sidecars, renforcés par trois camions et trois voitures légères ; pris à partie par le groupe Valmy, la compagnie d’instruction et les S.S.S. du 1er Bataillon, deux officiers allemands sont tués, dont le colonel comte Ulrich von Trotha. Les Allemands ont soixante morts et de nombreux blessés. Nous récupérons un canon de 20, soixante vélos et autant de paquetages, une moto et un camion. Un seul blessé à la 10e Compagnie à Charmant.
- Le P.C. Jean‑Marie est à Puy‑Clos au château des Roches. De là, il assure la liaison avec le P.C. Dordogne‑Nord et aussi le P.C. Dordogne‑Centre, qui est P.C. départemental.
- Roland Canva part de Vouzon pour Nantheuil.
- 9e Compagnie vers Roncenac.
- P. C. 1er Bataillon à Puy‑Moyen.
29 août 1944
- Le P.C. R.I. va au château de Charras.
- Le 3e Bataillon occupe toutes les localités sud et sud‑est d’Angoulême et fournit des renforts au 2e Bataillon engagé à Torsac.
- 12e Compagnie quitte Villebois‑Lavalette pour occuper Charmant, Roullet, Nersac, Saint‑Michel, à destination d’Angoulême.
- 10e Compagnie est à Châteauneuf, avec une section de la 12e.
- La 5e Compagnie envoie une patrouille sur Voeuil.
- La 1ère Compagnie est accrochée à Voeuil.
- Le groupe Roland Canva est à Dirac et s’installe au château de Heurtebise, en pointe avancée.
- Le colonel Chazzi ordonne au groupe Vézère, maintenu en réserve en Dordogne, de pousser rapidement sur Angoulême, où il est mis à la disposition du capitaine Rac et participe à la prise de la ville.
30 août 1944
- Le 3e Bataillon progresse vers l’ouest il a un engagement à Roullet qu’il occupe, entre en liaison avec le C.F. Lannemezan et prend contact à Barbezieux avec la Résistance charentaise.
- La 9e Compagnie est à Mouthiers ; quatre cents Allemands signalés au Roullet ; contact est pris avec la colonne Soulé.
- La section Henri, de la 10e Compagnie, fait trente prisonniers à Nersac.
- Une patrouille du GM 2 a un accrochage à Frégueuil.
- La compagnie d’instruction et la 3e Compagnie occupent, après combat Puy‑Moyen et Le Verger. Trois cents Allemands occupent la cote 100. Installe barrages alentour.
- Au cours d’une reconnaissance, Jean‑Marie tombe en panne à 100 m de l’ennemi.
- Le groupe Mimi est sur l’alignement de Puy‑Moyen à 10 heures.
- La 6e Compagnie va à pied sur la route de Voeuil à 15 km d’Angoulême.
31 août 1944
- Patrouille de 3e Compagnie prend contact avec l’ennemi sur la cote 100. Un officier allemand est tué, un prisonnier.
- Deux groupes de la compagnie d’instruction renforcent cette patrouille de la 3e Compagnie.
- Le 3e Bataillon livre combat au sud puis au nord de La Couronne; trois tués allemands et cinq prisonniers.
- Destruction de la colonne allemande qui a contre‑attaqué à Sireuil trente‑sept prisonniers. Le capitaine Plassard commande le groupe Mimi ; une patrouille à « Ma Campagne » attaque une voiture, tue un et blesse un autre occupant; puis attaque quatre Allemands, tuant deux, blessé un prisonnier; à 7 h 30, vingt Allemands pris sous un F. M. se replient en laissant deux tués, et deux prisonniers blessés.
- La 6e Compagnie attaque dans le secteur de l’Hippodrome, tire sur trente Allemands qui se retirent de « Ma Campagne » : un tué allemand et un prisonnier.
- La 9e Compagnie, à Roullet progresse vers La Couronne; Micky et Azéma tuent trois Allemands, en blessent deux et font cinq prisonniers.
- 3e Compagnie et compagnie d’instruction resserrent autour de cote 100 qui est prise à midi, l’ennemi se repliant dans le bois de Saint‑Martin.
- Le groupe Mimi marche à travers la campagne vers Angoulême ; à 18 h 30 essuie le feu des Remparts à plusieurs reprises.
- La section Sanguinetti de la 14e Compagnie, entre dans la ville avec le groupe Mimi et atteint à 19 h le carrefour de la route de Bordeaux, tuant douze Allemands et faisant quinze prisonniers, le groupe Mimi capturant camion et camionnette chargés.
- La 4e Compagnie fait sauter le blockhaus de la Préfecture, occupant celle‑ci à 22 h.
- Les S.S.S. participent à la prise de la ville ainsi que le groupe Vézère, et le GM 2 qui déloge une centaine d’Allemands à Grapillet. L’ennemi est chassé sur Soyaux sans pertes pour les nôtres, ce qui dégage le chemin des casernes.
- Roland a son P.C. à Frégeneuil, envoie deux sections déborder les casernes pour couper la retraite.
- La 16e Compagnie attaque les casernes de front. La patrouille dépasse l’objectif et s’engage sur la place du Champ‑de‑Mars, où un blockhaus nous cause deux morts et deux blessés, néanmoins, les Allemands s’enfuient.
- Les casernes sont occupées à 22 h 30 par le 1er Bataillon, et la Préfecture à minuit.
- La 3e Compagnie occupe le carrefour de la route de Montmoreau.
1er
septembre 1944
- Le sous‑lieutenant de Gobert entre aux P.T.T. à 11 h. Il est nommé ce jour et la Compagnie d’instruction devient 14e Compagnie.
- Le P.C. R.I. à l’Hôtel de Bordeaux, Angoulême, puis à l’Hôtel des Trois‑Pilliers.
- Le 3e Bataillon entre à Angoulême à 5 h.
- A 1 h 45, le drapeau français flotte sur l’Hôtel de ville, devant un détachement des 1er et 2e Bataillons.
- La 6e Compagnie entre à Angoulême entre 5 h et 6 h.
- Le groupe Roland Canva est aux casernes : son adjoint Frank saute sur un piège; le soir, départ pour Soyaux, au repos.
- La 9e Compagnie entre à Angoulême à 6 h 30. Le lieutenant Marie‑Antoinette, du 3e Bataillon, fait une reconnaissance vers Cognac.