Origine et groupe de Confolens
Le maquis FOCH trouve son origine en septembre 1940. Plusieurs amis n'acceptant pas la défaite française constitueront le premier groupe à Confolens.
Parmi eux nous pouvons citer Alphonse VERGEAU, Maurice Gary (Chef de gare) et André STIVIL qui en sera le premier Chef.
Les premiers actes de résistance seront le fait de faire passer du courrier et des "clandestins" en zone libre, la diffusion de tracts et journaux.
Maurice GARY récupérera des armes en gare de Confolens qu'il mettra dans des caisses et les enterrera dans cette même gare. Ces armes serviront à équiper les maquisards d'Alloue et Vérinat en 1943.
Ce même Maurice GARY recevait aussi la presse clandestine provenant de Limoges. Il avait pour nom de code FOUGERE.
Le groupe de Confolens ne cessera d'évoluer, sera en contact avec l'OCM de Bordeaux par l'intermédiaire de STIVIL et plus tard avec les résistants des environs.
En novembre 1942, le 30eme bataillon de chasseurs à pied viendra grossir le groupe et seront disponibles jusqu'à la libération.
Le 15 décembre 1943, 12 confolentais dont André STIVIL seront arrêtés par la Police allemande à la suite de dénonciations. Ils seront ensuite déportés. Une nouvelle équipe sera constituée autour d'AUGER alias BOUVRON.
Libération de Villefagnan le 3 septembre 1944 |
Les autres groupes
Le deuxième "gros" groupe est celui de RUFFEC avec en première ligne le colonel DEGUA. Celui-ci a été contacté par deux agents anglais, Marie-claire DE MELLEVILLE et Lise DE BAISSAC grâce à des amis communs poitevins.
Le colonel DEGUA fera entrer les ruffécois dans la Résistance en collectant des informations, en distribuant la presse clandestine, en recueillant les premiers parachutages mais aussi en aidant les aviateurs anglais.
En Mai 1944, plusieurs arrestations mettront à mal la Résistance de RUFFEC. Pierre COTTU échappera aux arrestations et créera un groupe armé avec les armes parachutées en Février 1943 à BARRO. Sa femme sera arrêtée et détenue quelques temps.
Plusieurs autres groupes à moindre effectif mais tout aussi important dans le secteur du sabotage et des combats :
- CHAMPAGNE -MOUTON avec Marcel PASQUET et PASCAL à la tête seront dans les bois du château de PUYGANTIER.
- SAINT-COUTANT établi plus exactement chez CHAPELAUD ou des les bois de NANTEUIL sera sous les ordres de BURET.
CHENON, AUNAC, BIOUSSAC sera un groupe de sabotage commandé par COUTANT et Gabriel MARAIS.
Deux combats marqueront particulièrement l'Histoire du maquis FOCH, celui d'AMBERNAC du 27 Juillet 1944 et celui de RUFFEC du 1er et 02 Septembre 1944, ce combat sera le dernier en Charente.
Le regroupement de ces différents maquis se fera en Juillet 1944 sous l'impulsion de la mission interalliée JEDBURGH du Capitaine DELORME. A ce moment là il est composé de 750 hommes et prendra officiellement le nom de FOCH qu'après le débarquement.
Il sera rattaché à l'AS sous le nom de l'AS 15.
Ce maquis devenu bataillon puis régiment continuera le combat sur le front de l'atlantique dans le secteur de La Rochelle.
Pour la petite histoire, le film de René Clément "Le père tranquille" avec Noel Noel s'inspirera de la vie de résistant d'Alphonse VERGEAU (lien)
Sources :
- La Charente dans la seconde guerre mondiale, Guy HONTARREDE, Le croît vif.
- Ami, entends-tu ? , guy HONTARREDE, Université Populaire de Ruelle.
- La Charente dans la guerre 1939-1945, Jacques BAUDET et Hugues MARQUIS, De Borée.
DVD et tapis de souris du film "Les Saboteurs de l'Ombre et de la Lumière" (lien)