Rédigé par Alain dans la rubrique Document et livre
Présentation de l'éditeur :
Des compagnons de France aux FFI. Des guérilleros espagnols à la
deuxième division blindée de Leclerc. La grande qualité de ce livre tient à la
sincérité du récit. Il est comme écrit au jour le jour, sans
reconstitution, sans apprêt ; il dépeint ainsi de façon saisissante la
réalité et permet de mieux comprendre la nature de cette situation sans
précédent de longtemps dans notre pays, une guerre de francs-tireurs.
Mai si l'auteur a su mettre les faits en vedette, il n'est jamais
lui-même absent du récit. Et, sans qu'il y ait nulle
forfanterie chez lui, on mesure ce qu'a accompli et enduré ce tout
jeune homme, entrant de plain-pied dans un monde de violence et de mort,
avec calme et résolution, car il est ferme dans ses convictions. Il
sait qu'il se bat pour la France et la liberté ; voilà sa force et sa
joie à travers les épreuves et les dangers.
Au
jour dit (le lundi 4 janvier 1943), nous avons tout juste fini de
savonner les escaliers d’un immeuble, que les Allemands arrivent en
camions et commencent à descendre leur barda. On entend alors un chant
s’élever sur la colline, vers le séminaire. Les séminaristes en rang par
huit descendent le boulevard Voltaire (actuellement Nessmann) et
défilent devant les Allemands en chantant “Vous n’aurez pas l’Alsace et
la Lorraine”. Ils font demi-tour et, en remontant, entonnent le “Chant
du Départ” que nous reprenons en chœur. Je ne sais
pas si les Allemands comprennent, ils ont l’air ravis, certains
applaudissent, ils croient peut-être à un chant de bienvenue.
André Goineaud-Bérard ‘Radio’ (Corps franc Roland).
Au
jour dit (le lundi 4 janvier 1943), nous avons tout juste fini de
savonner les escaliers d’un immeuble, que les Allemands arrivent en
camions et commencent à descendre leur barda. On entend alors un chant
s’élever sur la colline, vers le séminaire. Les séminaristes en rang par
huit descendent le boulevard Voltaire (actuellement Nessmann) et
défilent devant les Allemands en chantant “Vous n’aurez pas l’Alsace et
la Lorraine”. Ils font demi-tour et, en remontant, entonnent le “Chant
du Départ” que nous reprenons en chœur. Je ne sais
pas si les Allemands comprennent, ils ont l’air ravis, certains
applaudissent, ils croient peut-être à un chant de bienvenue.
André Goineaud-Bérard ‘Radio’ (Corps franc Roland).