La stèle du maquis Bir'Hacheim - Cherves-Châtelers en Charente

Rédigé par Alain dans la rubrique Lieu de mémoire

Le 3 septembre 1978 les enfants de Cherves-Châtelars ont planté un sapin en souvenir du maquis Bir'Hacheim. Maquis fondé par trois instituteurs :

  • André Chabanne  Chef « Blanqui  »
  • Guy Pascaud   Chef « You »
  • Hélène Nebout  Chef « Luc »

Baptisé « Bir'Hacheim » le 5 février 1944 par Claude Bonnier, le Délégué Militaire Régional, lors de sa visite au château du Châtelars, nouveau refuge du maquis.

(Photos : Tony P)


Le sentier de la mémoire.
Au départ du Châtelars, un sentier d'interprétation de 4 km vous conduira à la rencontre de l'histoire du maquis Bir'Hacheim. Des panneaux d'information vous attendent tout au long du parcours.

Ci-dessous un extrait du journal de la Section Spéciale de Sabotage  Nous, les Terroristes par Marc Leproux (1947)
Visite au maquis des Jaulières 

(D'après le récit du Capitaine Jacques Nancy et de Madame Chabanne)

Samedi 5 février 1943

Le commandant Bonnier se rend ce jour-là en Charente pour prendre contact avec les diverses forces de Résistance déjà existantes.
Le 5 il est aux Jaulières, dans la commune de Cherves-Chatalars, pour visiter le maquis organisé by André Chabanne. « Les maquisards le reçoivent au chant du maquis. Cet accueil surprend et émeut le commandant Bonnier au point qu'il en a les larmes aux yeux. Impeccables ces jeunes hommes tous vêtus du même « pull » bleu ont fière allure. Le commandant compare ce petit groupe vibrant aux soldats sans enthousiasme de 39 et déclare : « Beaucoup de ces soldats que je vois aujourd'hui d'hui furent ceux de 39. Ce changement vient de leurs chefs. » Apprenant que Chabanne est instituteur, et Guy Pascaud dans l'enseignement technique, il rend hommage aux membres de l'Enseignement. Lui, le chef, n'hésite pas à proclamer « qu'ils savent, mieux que les officiers de carrière, soulever la foi et l'enthousiasme des jeunes. » 

Le commandant Bonnier, pour lui rendre hommage, baptisé ce maquis du nom de « Bir Hacheim ». « Ce nom était alors sur toutes les lèvres. Il symbolisait l'espoir de la France, son désir de ne pas s'evouer vaincue, de travailler à sa libération et à sa revanche. » Le maquis des Jaulières allait se montrer digne de ce grand nom en devenant une des plus belles unités de l'armée française. A ses nouveaux amis, le commandant promet des parachutage d'armes, une aide cohérente. Il caresse même avec eux l'espoir de venir se fixer à Cherves. La trahison ne devait pas lui en donner le temps.

Angouleme le 1er septembre 1944, lendemain de la libération de la ville.
André Chabanne et derrière lui en tenue de chasseur le commandent Rogez



Le gourbi du maquis Bir'Hacheim dans les bois de Fougères (lien)