L'idée d'élever un Mémorial de la Résistance et de la Déportation vint au Colonel A. Chabanne et les membres du Maquis Bir'Hacheim dès la Libération de la Charente. Il parvint au but qu'il s'était fixé grâce à l'appui d'un certain nombre d'amis et d'un comité très actif. L'emplacement de la colline de Chasseneuil fut retenu face à la région qui abrita le maquis.
F. Poncelet, architecte charentais et G. Guiraud, R.E. Lamourdedieu, E.A. Peyronnet, sculpteurs, furent choisis pour la réalisation de ce Mémorial, F Poncelet proposa et réalisa en pierre blanche de Tercé-en-Poitou un monument reprenant les emblèmes des résistants : le "V" de la Victoire et la croix de Lorraine symbole de la Résistance.
Les travaux commencerent dès 1945. 60 prisonniers de guerre allemands réalisèrent un travail gigantesque avec des moyens archaiques. La construction nécessita des fondations importantes : une fosse de 1.125 m3 destinée à recevoir la crypte et 9 puits de 9 à 16 m2 de section et 17 m de profondeur chacun.
Le début des travaux fut financé par un emprunt et l'aide de collectivitiés locales ou de particuliers ou de vente de carte postales (8, 5 millions de Frs de l'époque). 5 million furent votés pour l'achèvement du Mémorial, le 10 août 1950, a l'initiative de Félix Gaillard, deputé de la Charente. Le monument, inauguré le 21 octobre 1951 par le président Vincent Auriol, est situé à 30 km d'Oradour-sur-Glane, sur la D27 près de la route de Limoges à Angoulême sur un terrain donné par Edouard Pascaud, maire de Chasseneuil et par son fils Guy Pascaud.
Ce monument d'une hauteur de 21 m, d'un poids total 2000 tonnes est relié à la route de Saint-Mary à Chasseneuil par un escalier de 87 marches. Les bas-reliefs en pierre dure de Vilhonneur évoquent l'oppression allemande, le martyr des fusillés et des déportés, la naissance et la vie difficile de la résistance civile et militaire.
Le Mémorial est situé au cœur d’une nécropole nationale sur deux hectares de 2255 sépultures de militaires et de résistants provenant principalement du sud-ouest de la France.
Les sculptures de ses bas reliefs retracent l'histoire de la Résistance civile et militaire
Le visiteur peut lire sur la partie haute de la porte à la crypte : "Français, ne les oubliez pas"
Une table d'orientation vous permet de situer les lieux de combat et des PC du maquis
- Claude Bonnier - (lien)
- André Chabanne - (lien)
- Pierre Chabasse - (lien)
- René Chabasse - (lien)
- Abel Constant - tué le 16 septembre 1944 à Ferrière d'Aunis (17) (lien)
- Maurice Dabadie
- Joseph Ferreira
- Marc Roger Geissmann
- Lucien Gelin
- Jean Gueret
- Raymond Guise
- André Lachaud
- Bernard Lalay
- Henri Lelong
- René Lemaire
- Justin Mortier
- Jacques Nancy - (lien)
- Hélène Nebout - (lien)
- Roger Poignonec
- Alfred Pothuau
- Maxence Robert Simon
- Emanuel Vega
- René Very
- Villanova (présumé)
- quatre inconnus dont un présumé Andreyski
- et plus récemment Mme Bonnier et Yves Fort