Rédigé par Alan dans la rubrique Section Spéciale de Sabotage
Claude Bonnier
Commander de la Légion d'honneur
Commander de la Légion d'honneur
Compagnon de la Libération - décrit du 28 mai 1945
Croix de guerre 1914-1918 et 1939-1945 (3 citations)
Mort pour la France (2 citations)
Dans la nuit du 14 novembre 1943 dans la campagne charentaise endormie, deux Lysanders sont recueillis sur le terrain « Albatros » dans une prairie de la commune d'Angeac par l'équipe du Bureau des Opérations Aériennes (B.O.A.) composée de Jean Lapeyre-Mensignac, Charles Franc « Le Pointu », René Chabasse « Jean-Louis » et Pierre Barrère, assisté de Guy et Dany Chaumet et Marcel Labrande.
Deux des passagers arrivée sont Claude Bonnier « Hypoténuse », chef du B.C.R.A. de Londres, délégué militaire régional du Général de Gaulle pour la région B et son adjoint Jacques Nancy « Sape », chef saboteur responsable en région B (Basses-Pyrénées occupées, Landes, Gironde, Charente, Charente-Maritime, Deux-Sèvres, Vienne).
Deux des passagers arrivée sont Claude Bonnier « Hypoténuse », chef du B.C.R.A. de Londres, délégué militaire régional du Général de Gaulle pour la région B et son adjoint Jacques Nancy « Sape », chef saboteur responsable en région B (Basses-Pyrénées occupées, Landes, Gironde, Charente, Charente-Maritime, Deux-Sèvres, Vienne).
Claude Bonnier « Hypotèneuse » |
Nancy, nous arrivons au refuge, dans la maison du Pointu à Ronfleville, commune de Malaville, où un bon repas nous attend. Nous regardons tous ces jeunes français, les premiers revus depuis notre départ de France, il y a un an.
Claude Bonnier évacué de Dunkerque vers l'Angleterre, gaulliste de la première heure, engagé précocement dans la Résistance, son devoir commande ensuite de quitter sa famille pour gagner Londres en 1943 et se mettre à la disposition du Général de Gaulle.
Il est chargé de réorganiser la Résistance en prenant contact avec les différents chefs de réseaux dont il est le supérieur hiérarchique, en organisant des parachutages afin d'armer des groupes de sabotages.
En l'espace de deux mois et demi et malgré les difficultés et les dangers découlant de cette situation, Claude Bonnier et Jacques Nancy réussit à créer, à armer et à instruire dans la région B soixante-dix groupes de saboteurs.
Suite à l'affaire Camplan-Grandclément il est arrêté sur dénonciation le 9 février 1944 par le S.D. de Bordeaux. Interogé par la Gestapo, il répète deux fois : « je suis un officier français ! ». A l'issue de ce premier interrogatoire « Hypotèneuse » est enfermé dans une cellule. Claude Bonnier se suicide au cyanure pour ne pas risquer de parler sous la torture. Il avait 47 ans.
Le mémorial Claude Bonnier, inauguré le 31 août 1984, a été érigé dans la petite commune d'Angeac-sur-Charente (sur la D 4O4) à l'endroit même où Claude Bonnier et Jacques Nancy sont arrivés de Londres dans la nuit du 14 au 15 novembre 1943.
Des bornes sont placées tout au long de la RN141 d'Angeac à Chasseneuil signalent « Route Claude Bonnier, Chemin de la Liberté » en hommage à cette grand figure de la Résistance.
La route retrace le chemin parcouru par Claude Bonnier en Charente entre Angeac-Charente, lieu de son atterissage jusqu'à sa rencontre avec André Chabanne le chef du maquis dans la région de Chasseneuil-sur-Bonnieure et lui donne le nom de maquis « Bir Hacheim ».
Claude Bonnier a été inhumé le 7 mai 1954 dans la crypte du Mémorial de la Résistance de Chasseneuil-sur-Bonnieure. Son épouse, Thérèse Bonnier, née Renaudel, résistante engagée, repose à ses côtés depuis le 11 janvier 1991.
1984 - Vidéo de l'inauguration route Claude Bonnier et petite interview de Jacques Nancy (lien)
Mémorial de la Résistance de Chasseneuil-sur-Bonnieure