Rédigé par Alain dans la rubrique Document et livre, Portrait
Quand les agents secrets de la France libre sont arrivés en Angleterre, ils ont atterri à l'aérodrome de Tangmere dans le Sussex, puis amenés chez les Bertram à Bignor ou ils furent hébergés et nourris.
Deux cents agents, hommes et femmes y sont passés entre 1941 et 1944 y compris Jacques Robert dit "Popeye", Pierre Brossolette dit "Pierre-le-gris".
Huit jours plus tard je me rends sur ce même aérodrome d’où j’étais parti à la fin du mois du mars dernier. Les prévisions météorologiques sont mauvaises, l’opération est remise au lendemain.
Nous allons passer la nuit dans une charmante maison des environs qui sert d'hébergement aux clandestins en instance de départ ou qui arrivent de France. Elle est très gaie, c’est une délicieuse maîtresse de maison qui fait tout elle-même, qui se lève très tôt, se couche la dernière, prend soin de ses hôtes, de ses deux enfants, de son poulailler, de son clapier, de la chèvre, de son jardin et trouve le moyen d'être constamment libre pour jouer aux darts (jeu de fléchettes).
Je n’envie pas l’existence de Mrs Bertram. Elle ne voit que quelques heures ceux qui arrivent de France, dont ils sont la plupart du temps nerveux, impatients, irritables, angoissés pour être franc. Elle a un impact tellement positif auprès de ses hôtes, que j’ai souvent entendu dire :
- Le meilleur souvenir que nous avons emporté d’Angleterre a été celui du séjour forcé que nous avons fait chez Mrs Bertram.
Elle a conquis le cœur et la reconnaissance de tous les Français qui sont passés chez elle et, j’en suis sur, sans avoir jamais fait aucune allusion à leur mission. C’était là un sujet de conversation interdit sous son toit. Elle a raffermi bien souvent le courage de plus d’un.
Une dame anglaise, Mrs Barbara Bertram, qui s’est proposée comme hôtesse des oiseaux de passage.
- Le meilleur souvenir que nous avons emporté d’Angleterre a été celui du séjour forcé que nous avons fait chez Mrs Bertram.
Elle a conquis le cœur et la reconnaissance de tous les Français qui sont passés chez elle et, j’en suis sur, sans avoir jamais fait aucune allusion à leur mission. C’était là un sujet de conversation interdit sous son toit. Elle a raffermi bien souvent le courage de plus d’un.
Une dame anglaise, Mrs Barbara Bertram, qui s’est proposée comme hôtesse des oiseaux de passage.