Discours prononcé par Pierre Thibaud à l'inauguration de la stèle « RAC et ses trois bataillons » le 21 octobre 2017 au rondpoint Beauronne-RAC, Périgueux.
Pierre Thibaud - co/président de l’Amicale de la Résistance
Bataillon Violette - Brigade RAC - 50ème RI
Nous sommes heureux et honorés que des parents proches des acteurs directs des réseaux Dordogne Nord se soient à nous ce matin : Michèle Cézard, fille de RAC, Christine Corre-Macquin, fille de René Tallet, dit « Violette », Jean-Louis Tallet, notre vice-président, neveu de Violette et plusieurs membres de leur famille, Emmanuel Dutheillet de Lamothe, petit fils de « Fred » et Dominique Sardin-d'Enjoy, son gendre, notre ancien président, Jacques Meredieu, notre co-président, fils d’Abbel, dit « Papa », Geoffroy Tenant de la Tour, fils de Philippe, dit « Marie-Antoinette », Françoise Goulandris-Papon, fille de « Phiphi Papon », tous participants majeurs de ces longues et difficiles pages d’histoire. Nous saluons René Tigoulet, de Saint-Yriex, qui nous a rejoint, et qui a été blessé sur les hauteurs de Champcevinel par les Cosaques à cheval que nous évoquerons dans un instant. Et d’autres peut-être, d’autres bataillons, que nous ne connaissons pas et que nous serions heureux de rencontrer lors du moment d’amitié qui suivra cette cérémonie.
Chers Amis
Le destin de la Dordogne et de la ville de Périgueux durant la seconde guerre mondiale, au-delà des contraintes et des drames inhérents à toutes les régions de France durant ces années de plomb, fut un destin singulier à beaucoup d’égards. Au lendemain de la déclaration de guerre à l’Allemagne, conjointement par la France et l’Angleterre, le 3 septembre 1939, le département reçoit quelque 80 000 alsaciens répartis dans tout le département. Les services administratifs de la mairie de Strasbourg s’installent à Périgueux, l’hôpital de Strasbourg prend place à la cité de Clairvivre où il officiera pendant toute la durée de la guerre. Des milliers de ces alsaciens-lorrains resteront encore en Dordogne au moment où l’Etat français, le 1er août 1940, les invitera à rejoindre leur région d’origine après la signature de l’armistice du 22 juin. Parmi ces alsaciens et ces lorrains, une communauté de quelque 3000 Juifs prenait pied en Dordogne. L’incidence de cet apport de population fut sensible : parmi eux beaucoup rejoindront la Résistance quand l’ensemble de la Dordogne devint zone occupée, à partir de novembre 1942.
Fin 1940 et début 1941, les premiers actes de cette résistance, qui ne portait pas encore son nom, sont le fait de personnalités géographiquement isolées, dans le Nontronnais, en Bergeracois, en lien avec les embryons de réseaux de De Gaulle et de l’armée britannique. Celles et ceux qui les animent par l’édition de tracts et de publications clandestines, se retrouveront pour la plupart impliqués dans la lutte active à l’heure venue des sabotages, des coups de mains contre les exactions de l’ennemi.
Les maquis de l’armée secrète, l’AS, d’obédience gaulliste sont les plus nombreux. Ils seront rejoints sur le terrain à partir de juillet 1942 par les FTP, Francs tireurs et partisans, proches du Parti communiste et en début d’année 1943 par les membres de l’O.R.A., l’Organisation de résistance de l’Armée, dans la mouvance du général Giraud.
En Dordogne le premier semestre de 1944 marqua l’apogée sanglante de la terreur pour la population et les maquisards, parmi lesquels de nombreux jeunes réfractaires au service du travail obligatoire, le STO. Aux troupes d’occupation, se sont jointes les hordes sauvages des SS de la division Bremer, de la division Das Reich ou d’éléments épars et tout aussi cruels venus du Limousin. Nous connaissons le chapelet sanglant des suppliciés du printemps et de l’été 44 en Dordogne : sans les citer tous, rappelons, en février, les destins foudroyés des jeunes recrues de l’AS Lanouaille-Sarlande-Payzac, massacrés au moulin du Pont Lasveyras à Beyssenac, les fusillés de Brantôme exhumés des prisons de Limoges, l’exécutions des Georgiens déserteurs de l’armée Allemande, de celle des MOI, soldats étrangers dits de la main d’œuvre immigrée, des fusillés juifs et communistes des Rivières Basses à Saint-Pierre de Chignac, le martyr des juifs de La Bachellerie et de Sainte-Orse, l’incendie et la destruction de Rouffignac, les femmes et enfants brulés vifs à Rouffillac-Carlux, les otages fusillés de Mussidan, la destruction de Mouleydier, le massacre de résistants FTP, venus soutenir l’AS Roland, et de civils à Saint-Germain du Salembre, fin juillet…
Le débarquement des troupes alliées en Normandie, le 6 juin 1944, n’a pas entamé la violente détermination des troupes allemandes contre la France et principalement contre la Résistance. Mais les nazis et leurs sombres alliés français de la milice et de la collaboration d’Etat redoutent la force sans cesse grandissante des maquis désormais structurés au niveau national et régional. Devant la multiplication des unités de la résistance et la difficulté de présenter un front commun d’attaque, les principales organisations de maquis se sont rapprochées au sein des FFI, les Forces Françaises de l’Intérieur, à partir du 1er février 1944. En Dordogne, s’est réuni au mois de juin à Coulouniers puis à Breuilh, un état major FFI composé d’une douzaine de personnalités de l’AS, de FTP et de l’ORA. Le communiste Roger Ranoux, dit « Hercule » et l’instituteur de Sainte-Alvère, René Boillet, dit « Gisèle » pour l’AS, exercent la direction départementale et définissent des secteurs géographiques et les enjeux stratégiques.
Au cœur de l’été arrive à tous les quartiers généraux FFI la nouvelle du débarquement allié en Provence, les 15 et 16 août. Cette opération a pour effet immédiat d’entrainer un repli des troupes allemandes, forcées par un ordre d’Hitler d’abandonner le Sud de la France pour renforcer les régiments en difficulté à l’Ouest et au Nord. Quelques jours avant que cet ordre général du repli arrive au commandement allemand de Périgueux, de nouvelles et terribles exactions sont localement commises par les troupes nazies. A Eyliac, le 16 août, 18 maquisards du groupe Mercédès, de l’AS, sont exécutés. A Périgueux, un ordre attribué au général Arndt, se traduit du 13 au 17 par l’exécution de plus de 40 prisonniers de la prison du 35ème régiment d’artillerie, quartier Saint-Georges. Quarante résistants de tous bords, de tous âges, juifs, prisonniers politiques…
Quelques semaines avant cette effervescence sanglante, l’état major FFI avait préparé une logistique d’encerclement de la ville qui organisait la prise en étau des unités allemandes occupant Périgueux. Il s’agissait principalement de déloger le redoutable 360 ème Régiment de grenadiers cosaques, commandé par l’Esthonien Ewert von Renteln, assisté d’une unité non moins violente de la phalange nord-africaine.
Les unités de l’AS Dordogne Nord ont été principalement désignées pour encercler par le nord et l’ouest la ville avant d’investir le centre ville, alors que d’autres unités issues de tous les mouvements, dont deux bataillons FTP, cerneraient la ville sur les collines environnantes et bloqueraient les accès routiers et ferroviaires vers Bordeaux. Plus de 8000 combattants de l’armée des ombres étaient sur le pied de guerre.
Les maquis de Dordogne Nord, désormais très fournis en armes grâce aux parachutages alliés, apparaissent très aguerris, entrainés sur le front combattant de la résistance depuis de longs mois. Sur plus de 80 kms, ils sont des milliers, issus des maquis courant dans les bois, les hameaux et les fermes du Nord Dordogne, du Nontronnais jusqu’aux lisières corréziennes de Payzac et Saint-Cyr-les-Champagnes. Le résistant et futur grand journaliste politique Pierre Sainderichin les décrit comme « les piliers de la Résistance armée, noyau de la toute première heure de l’AS en nord-Dordogne ». Ils semblent alors les plus aptes à se jeter aux avant postes de ce qui aurait pu devenir « la bataille de Périgueux ».
A leur tête se trouve Rodolphe Cézard, dit jadis « Rudy », puis « Collet », puis « Christian » et enfin comme RAC, en référence au petit chien combattif du journal pour enfants, à qui on ajouta sur le fanion la devise « J’attaque ». Ce militaire Lorrain a été désigné comme chef du secteur Nord de l’AS en avril 1943 par Charles Serre, dont il est l’adjoint. Serre, actif depuis 1941, est notaire à Champagnac de Belair. Personnalité issue du mouvement gaulliste Combat, il est un des créateurs historiques du mouvement Libération en Dordogne. Au moment où il transmet le pouvoir à Cezard, il se sent menacé et rejoindra par la suite Paris pour continuer le combat plus à l’abri. C’est pourtant là qu’il sera arrêté sur dénonciation et déporté en camp de concentration ainsi que sa femme Charlotte.
La nomination de Cézard a été acceptée à l’unanimité. La suite des évènements révèlera de la part de ce chef une aptitude exceptionnelle dans la gestion et l’organisation tactique des 5000 hommes qui finiront sous ses ordres. En lien avec l’état major FFI, il a partagé l’attaque sur Périgueux entre les trois bataillons qu’il contrôle. Le premier bataillon est commandé par Robert Dupuy, officier de gendarmerie. En Nontronnais, il s’est mis dans les pas du maitre d’école franc-maçon Raymond Boucharel, un temps amoindri par ses innombrables actions de terrain. Le bataillon de Dupuy restera pour sa majeure partie en défense près de Nontron, mais RAC détache deux de ses compagnies pour renforcer le deuxième bataillon. Celui-ci, centré sur Thiviers et la Coquille, est dirigé par l’aviateur lorrain Roger Vieugeot. Il déroulera son avancée par l’ouest, via Brantôme et Puy de Fourche. Il est convenu d’une jonction avec les éléments du 3ème bataillon, du secteur de Lanouaille, commandé par l’ancien pilote de chasse de Sarlande, René Tallet, dit Violette, figure tutélaire du maquis de Dordogne Nord. Avec ses hommes, il ralliera Périgueux par la voie de Thiviers, se dédoublant vers Agonac et Champcevinel, jusque dans le secteur du Pont de Beauronne, passage obligé pour Bordeaux et Angoulême, nœud gordien du territoire, aussi bien pour les Allemands que pour le maquis. Par là, ils seront épaulés, par les compagnies AS Roland et Roger, arrivant de l’ouest et de l’est dans la ligne de la route nationale 89 et appelées à maitriser ces voies d’arrivées et d’échappée possibles des Allemands.
L’ensemble de ces troupes se met en ordre de marche vers Périgueux à partir du 15 août. Dès heurts éclatent le jour même avec des unités allemandes lourdement armées, comme à Sencenac-Puy de Fourche où des résistants sont martyrisés et tués alors que tout le village oppose une résistance héroïque à l’ennemi. Farouche combat, qui durera jusqu’à la nuit et se prolongera dans la journée du 16, avec la mort de plus de cents soldats ennemis. Dans le quartier du Toulon et dans les parages des ateliers SNCF, les Allemands font feu sur le maquis avec des armes lourdes. Le Pont de Beauronne, où nous sommes aujourd’hui, nerf de la circulation des hommes et des véhicules, est tenu par l’artillerie allemande. Attaqué par les hommes de la 5ème compagnie le 16, Il sera neutralisé le 19 août avant midi, une ultime dernière poche de défense ennemie qui y résistait encore est neutralisée. Dans ce même secteur, René Spack, autre lorrain réfugié en Dordogne, militaire de choc en tête du corps Franc de Violette, fera subir de lourdes pertes aux Allemands. Dans le chemin de Saltegourde, devant nous, une trentaine de combattants ont pendant plusieurs jours riposté avec leurs fusils mitrailleurs aux tirs allemands d’un canon posté sur un fortin au Toulon. La tradition orale du Gour de l’Arche a rapporté que ce sont les enfants du voisinage, futés et discrets, qui les alimentaient en vivre et en boisson. A la périphérie et aux entrées de Périgueux, de sérieux accrochages se sont multipliés : à Chancelade, sur les hauteurs de Champcevinel, de Chamiers, et beaucoup plus loin, à l’est, à La Roquette et à Cubjac. Là, une centaine de maquis du groupe « Mercédes » ont retardé rageusement des unités allemandes, au prix de lourdes pertes.
Dans ce qui ressemble à l’amorce d’une bataille de longue durée, l’ordre donné le 18 août au commandement allemand d’évacuer dès le lendemain la ville et se replier vers Bordeaux changera la donne de cette avance armée sur Périgueux et de la prise en tenaille de la cité. Il semble aujourd’hui probable qu’une mission fut alors engagée par le préfet et la Police auprès de l’état major FFI et des autorités allemandes pour éviter le pire à la ville. Selon un témoignage recueilli le jour même par Pierre Sainderichin, le commandement allemand aurait affirmé dans un ultimatum qu’il « mettrait le feu à la ville si un seul coup de feu était tiré ». L’agent de liaison originaire de Terrasson, René Larivière, attestera de son côté avoir transmis les modalités de ces tractations auprès des différents corps FFI engagés dans le combat. Quels qu’en fussent les termes, il s’en suivit que le 19 août au matin, les allemands quittèrent peu à peu la ville, sans subir d’attaque. Ils sont apparus finalement peu armés, tant le maquis avait déjà fait de dégâts sur leur appareil militaire. A la caserne du 35ème régiment d’artillerie, il est rapporté que ce sont les soldats allemands qui libèrent au moment de leur départ les prisonniers encore détenus dans leur sinistre geôle et qui avaient échappé aux exécutions sommaires des jours précédents. Comme à Beauronne le matin, des éléments isolés de la garnison allemande s’opposeront pourtant sporadiquement aux maquis, qui investissent peu à peu et sans encombre la ville dès l’après-midi.
En fin de journée, sous la pluie battante et l’orage, Abel Meredieu, précieux élément du groupe RAC, dévolu aux transmissions, pénètre en éclaireur dans l’Hôtel de Ville quasi désert. Dans son avancé, il récupèrera des soldats allemands égarés, qui ont abandonné le combat et leur garnison. Il les remettra sans tapage aux autorités. Meredieu et l’ensemble des hommes de RAC et des résistants qui investirent Périgueux refusèrent les vengeances violentes et aveugles. Dans la soirée, Jean Courant, commandant la 9ème compagnie, très impatient d’en finir avec l’autorité de Vichy décide, sans ordre donné, de se rendre à la préfecture avec deux de ses hommes. Le préfet Calard, solitaire dans son bureau, les accueille courtoisement, et leur adjoint de suivre jusqu’au bout les consignes de retenue envers les Allemands.
Des groupes de maquisards s’installent dans le pavillon luxueux au bas de la Route de Paris, abandonné par la Milice en fuite, ainsi qu’à l’Hôtel Domino, place Francheville, où la Kommandantur et la Gestapo avait fait leurs quartiers généraux, alors que les patrons, liés à l’AS, réussissaient à cacher quotidiennement des résistants dans leurs caves, au nez et à la barbe de l’occupant. Violette et l’essentiel de son bataillon s’installent dans les ateliers et dans la gare SNCF, se tenant prêts à intervenir, en cas d’un revirement de la situation. violette est entouré de ses fidèles et indispensables adjoints dans cette opération à haut risques : Fred Dutheillet de Lamothe, saboteur, plus tard chroniqueur de toute l’aventure de son bataillon, le chef d’état major Charles Sarlandie, stratège écouté de tous, ou encore l’officier de carrière Paul Selvez, intendant à Clairvivre depuis la guerre, toujours prêt à l’offensive l’arme à la main, adulé par ses hommes. Le lendemain 20 août, des scènes de joie et des défilés dans les rues de Périgueux marquent la délivrance de la ville du joug nazi. RAC a fait placarder dans Périgueux une affiche déclarant la ville totalement libérée mais ne cachant pas un sentiment de réprobation par rapport à certaines manifestations de gloriole qu’il juge déplacées. S’adressant à la population, il affirme : « Nos hommes qui se battent depuis des mois restent vigilants à leurs postes de combat, à l’extérieur de la ville. Nos troupes ne sont pas des troupes de parade. Nous entendons assurer la sécurité de la ville dans l’ordre et la légalité. Que chacun d’entre vous nous seconde dans cette tache »
Le même jour, Saint-Astier, à quinze kilomètres de là, connait les affres de la violence criminelle et de la cruauté sanguinaire d’unités nazis sur le repli. Le lendemain matin, alertés, Violette et ses hommes, infatigables, décident en représailles de doubler et de coincer à hauteur du Pizou une colonne allemande ayant participé aux évènements de Saint-Astier. Ils y parviennent en partie, mais le généreux capitaine Selvez perd la vie en sauvant un camarade. Huit autres maquisards de Dordogne-Nord tomberont. Ce fut la dernière bataille de la Résistance en Dordogne. Après Périgueux et le Pizou, les 3 bataillons de RAC entameront la longue et douloureuse route de la libération des villes encore tenues par l’ennemi : Cognac, Angoulême, Saintes, les poches de l’Atlantique avec Royan et l’Île d’Oléron, libérée le 30 avril 1945, à quelques jours de la cessation unilatérale des combats en Europe, le 8 mai. L’épopée du maquis de Dordogne Nord s’achevait sur les plages de l’île. Les marées du temps qui passe aurait pu tout faire oublier. Un chapelet de stèles érigées au fil des années dans tous ces lieux sont les vigiles mémoriels de tous ces combats libérateurs.
Restons une seconde de plus sur notre Pont de Beauronne. Le combat qui le délivra de la mitraille allemande y fut parfois rude. Pour les plus jeunes des maquisards, ce fut sans doute le baptême du feu. L’abbé Georges Julien, alias l’historien Georges Rocal, de Saint-Saud, aumônier des bataillons RAC, était à leurs côtés. Un des plus jeunes, Guy, craignant sans doute la mort, demanda la confession. L’abbé la lui donna entre deux rafales. Guy, comme ses camarades, en réchappera. Une semaine plus tard, en route vers les Charentes, il fut pris dans une violente attaque allemande à Mouthiers sur Boëme. Il s’effondrera mortellement touché, alors qu’avec ses camarades il s’interposait entre l’ennemi et deux institutrices repliées avec leurs élèves dans un moulin.
A l’heure des bilans, on considère qu’en Dordogne, 1500 maquisards et civils ont perdu la vie durant cette guerre, et tout autant de Juifs, exécutés sur place ou morts en camps.
***
Pour conclure cet essai d’évocation, forcément partielle, confions les mots de la fin à Philppe Papon, résistant fraternel et vindicatif, adjoint de Jean Courant dans la 9ème compagnie du Bataillon Violette, régulièrement aux avants postes dans cette avancée sur Périgueux :
« Phiphi » Papon, de Thiviers, conclue ainsi ses « Mémoires d’un Maquisard » :
« Je dois admettre que si c’était à refaire, je reprendrai certainement le même trajet, sans pouvoir rester indifférent face à une idéologie aussi destructrice que celle des nazis. Les enfants qui nous suivent attendent de nous l’héroïsme et le sacrifice qui leur permettront de vivre libres. Si je n’avais pas eu ce parcours, il aurait manqué à ma vie la connaissance de cette fraternité qui ne pousse que dans la misère et le danger et qui, le temps d’un combat, fit de nous des égaux.»
Pierre Thibaud - co/président de l’Amicale de la Résistance Bataillon Violette-Brigade RAC-50ème RI Inauguration de la Stèle « RAC et ses bataillons », Libération de Périgueux 19 août 1944
Périgueux, Rondpoint Beauronne-RAC 21 octobre 2017 à 10 heures
Photos de l'inauguration prises par Marc Delage (lien)