Jean Monmoulineix dit "Tarzan" de la 4e Cie Brigade RAC - Maquis de Saint-Pardoux-la-Rivière

Rédigé par Alan dans la rubrique Brigade RacPortrait

Un grand merci à Madame Monmoulineix, l'épouse de Jean Monmoulineix dit "Tarzan" originaire de Saint-Pardoux-la-Rivière, pour avoir eu la gentillesse de partager l'histoire de son mari et des documents avec nous. Merci également à Marc Delage, le fils de Paul Delage, ancien de l'AS Saint-Pardoux-la-Rivière pour son aide avec cet article et pour les deux photos de la stèle à Puy de Fourche.

Jean Monmoulineix dés l'âge de 16 ans rejoint les premiers groupes de maquisards au coté de son Père "Maurice" et en particulier, l'armée secrète "AS" où il participera à de nombreux engagements tout au long de la guerre.

Courageux et téméraire il s'est particulièrement distingué le 15 août 1944 dans la région du Puy de Fourches où après s'être emparé d'un fusil mitrailleur, il a abattu plusieurs ennemis, neutralisé un canon de 37 ainsi qu'une mitrailleuse lourde.

Cette action d'eclat lui a valu d'être cité à l'ordre de la Division et comporte l'attribution de la Croix de Guerre avec Etoile d'Argent.



Photo d'un groupe de l'AS de Saint-Pardoux-la-Rivière et de Saint-Front-la-Rivière :
Septembre 1944 à Vouillac à coté de Saujon

En partant de la gauche debout :
  • Juge Robert, St  Front la Rivière, 1er
  • 2ème ??
  • Juge Jean, frère de Robert, St Front la Rivière, 3ème
  • 4ème ??
  • Gorre Marcel, St Front la Rivière, 5ème
  • Grandcoin Eugène, St Pardoux la Rivière, 6ème
  • 7ème ??
  • Darfeuille Lili, St Front la Rivière, 8ème
  • 9ème ??
  • Monmoulineix Maurice, père de Jean, St Pardoux la Rivière, 10ème
  • 11ème ??
En bas accroupi en partant de la gauche :
  • Delage Paul à coté du chien, St Pardoux la Rivière, 1er
  • Ducourtieux Pierre Maurice, St Front la Rivière, 2ème
  • Hardy Marcel, St Front la Rivière, 3ème
  • Dogneton Gabriel, St Pardoux la Rivière, 4ème
  • Laramé Michel, St Pardoux la Rivière, 5ème
  • Hériaut Jean, St Pardoux la Rivière, 6ème


A.S. de St Front la Rivière et de St Pardoux la Rivière

Au dos une inscription :  Vouillac  septembre 1944 à coté de Saujon près de Royan

Là les maquis des deux communes voisines se sont rencontré et ont prix ces deux photos



Mélange de maquis de St-Pardoux-la-Rivière, St-Front-la-Rivière et d'autres non identifiés, donc identifiés, 4 hommes de St-Pardoux et un de St-Front-la-Rivière:

1er en partant de la gauche - Jean Gassou
2ème en partant de la gauche Babi Lémarie
3ème en partant de la droite Maurice Monmoulinex
5ème en partant de la droite Jojo Chartrade
4ème en partant de la droite Puydoyeux
6ème en partant de la droite Léonce Gassou


Le lieu de parachutage des armes, des munitions, des charges explosives à St Pardoux la Riviere avait lieu avant le débarquement du 6 juin 1944 sur le plateau entre le hameau du "Pic" et le hameau de "Brin". 

Une précision sur la création de la 4ème compagnie, du livre "la Brigade Rac", page 98, on y trouve des informations intéressantes.

Elle n'a été formée définitivement que le 20 juillet à Chaumeilles. Elle est issue d'un groupement  A.S. - F.T.P. formé dés le 6 juin 1944 à Saint Pardoux La Rivière sous le commandement de Mougnaud, dit le Lion (Receveur de l'Enregristrement), et de Levy.  Avec eux, était un ancien légionnaire allemand nommé Peters.

Le capitaine Kremer, capitaine d'active, ancien saint-cyrien, prit le commandement de la 4ème compagnie le 15 juillet 1944,  Mougnaud s'étant spécialisé dans les renseignements.

Le 1er décembre 1944, Jean Monmoulineix souscrivait un engagement volontaire pour la durée de la guerre au titre du 50° R.I. et, était affecté à la brigade RAC avec laquelle il a de nombreux engagements sur le Front de l'Atlantique ainsi qu'à la libération de la ville de Royan.
Jean Monmoulineix

Il était titulaire de la Croix de Guerre 39/45, de la Croix du Combattant Volontaire, de la Croix du Combattant Volontaire de la Résistance, de la Croix du Combattant et de la Médaille de Reconnaissance de la Nation avec barette 1939/45.

Après la guerre il possédait avec son épouse Georgette (originaire de la commune de "Champ Romain") une épicerie et fessait des tournées avec un camion dans les campagnes.

Voici quelques documents sur Jean Monmoulineix, (inscrit Maurice lors de sa naissance, par son père Maurice lui aussi, il y a eu une erreur à l' enregistrement, on l'a toujours appelé Jean).








A droite - Jean Monmoulineix, 2ème en partant de la gauche - Paul Delage

Marc Delage a réuni quelque noms de maquisards de St Pardoux la Rivière et des communes alentour :

_ Léonce Gassou, "qui sonde les cœurs des hommes" livre Brigade RAC, pour recruter dans le Maquis, les archives sur la Résistance qu'il détenait ont été détruites au grand dommage de l'histoire et de la mémoire 

_  Gassou Jean, frère de Léonce

_ Millet Georges, Médecin

_ Vieujeot Roger, "dit le Lorrain" commandant d'un Bataillon de l'AS

_ Mougneau, Juge de paix 

_ Brachet Jean

_ Boulanget

_ Favard Paul, cultivateur

_ Lambert

_ Martinet Marcel

_ Lajarte Robert, St Front la Rivière

_ Kremer, Capitaine de L' AS

_ Combeau Louis Jean, blessé au combat de Javerlhac

_ Dubuisson Jean

_ Dogneton Albert, frère de Gabriel,

_ Dogneton Gabriel "dit Gabit"

_  André, percepteur

_ Millet Jean

_ Puydoyeux

_ Péret Jean. Il a participé au combat de Puy de Fourche et a aidé à se replier deux maquisards terrifiés par les bombes allemandes.

_ Laramé Michel

_ Delage Paul

_ Hardy

_ Monmoulineix Maurice, 

_ Monmoulineix Jean, fils de Maurice, combat à Puy de Fourche, se distingue par sa témérité et son courage, 18 ans en 1944

_ L' Homme Victor

_ Grancoin Eugène

_ la famille Touraine

_ Frécot Simon

_ Delage René dit "Bolide", frère de Paul, bureaucrate, fait parti d'un réseau de renseignement, fait des faux papiers pour ceux qui en ont besoin, réfractaires au STO, Juifs, réfugié étrangés

_ Delage André dit "dédé" frère de Paul et René, appartient au Groupe Valmy, habitant Brantôme pendant la guerre, natif de Nontron comme ses Frères, habite Nontron après la Guerre (lien)

_ Delage Georges, frère de Paul, René, André, dit "zozo" maquis à Nontron ou St Saud la Coussière, considérée comme capitale du maquis par les Allemands, en réalité un peu exagéré.

Bien sur  dans cette liste peut il y avoir des erreurs et mème des oublis, cette liste n'est pas exhaustive, et demande peut-être à être complété ou modifier, bien venu à ceux qui apporterons leur  concourt à la parfaire. 

Marc Delage, St Pardoux la Rivière, 24470.



​Photo des pompiers de St Pardoux qui date de 1956, où figure quelque anciens du maquis :
  • Dogneton Gabriel, 4eme debout en partant de la gauche, capitaine des pompiers de St pardoux la rivière
  • Delage Paul surnommé "Popol" 6ème debout en partant de la gauche
  • Gassou jean, à croupi, 3ème à partir de la gauche 
Imbert Maurice qui parle couramment la langue Allemande, ancien Administrateur de la commune de 1942 à 1944, nommé par le gouvernement de Vichy, et Patron d'une tannerie, qui fit tout ce qu'il peut, pour protéger la population du village lors de la venue de l'Armée Allemande à St Pardoux le 29 avril 1944 et après un attentat sur la ligne de chemin de fer vers  St Jean de cole le 2 mai 1944, une fusillade éclata entre des partisans franc tireurs et un sous officier Allemand et deux soldats qui étaient dans le train, le sous officié fut tué, les 2 soldats furent  enlevés par le maquis, (archives de St Pardoux la Rivière) le sous officier Allemand qui cantonnait à St Pardoux partait en permission, l'armée Allemande quitta brusquement St Pardoux 2 jours après l'attentat. 

20 jours après, la police Allemande de Périgueux, "Gestapo", 10 officiers Allemands et la Phalange nord Africaine arrivèrent à St Pardoux , Ils fouillèrent  les bâtiments publiques et certaines  entreprises pour essayer de trouver des armes, ils ne trouvèrent rien du tout.
Avant de partirent Ils menacèrent la population  de prendre 20 civils et de les fusiller si on leur mentait, en fin de compte, Ils emmenèrent le Cantonnier "Mr Archer" à la prison de périgueux, ou il séjourna 5 jours, Mr Imbert Maurice négocia sa libération, Rien ne fut reproché à Maurice Imbert, il n'a jamais collaboré à la politique Allemande et du gouvernement de Vichy.   




Ci-dessous un article de journal inconnu sur l'inauguration de la plaque d'une rue "Maurice Imbert" à Saint Pardoux la Rivière en 1971